"Le ministère des Affaires étrangères dément catégoriquement certaines informations de presse selon lesquelles le Kazakhstan pourrait conclure un accord de livraison d'uranium à la République islamique d'Iran", selon ce communiqué. Ces informations sont des "insinuations sans fondement qui portent préjudice à la réputation de notre pays", a ajouté le ministère. "Le Kazakhstan s'est fermement engagé à respecter les principes de non prolifération d'armes de destruction massive et le strict contrôle de l'utilisation des matériaux à double usage", a-t-il ajouté, en allusion au nucléaire à usage civil et militaire. Selon ces informations de presse, Téhéran s'apprêterait à acheter à Almaty 1.350 tonnes d'uranium purifié, soulevant de nouvelles inquiétudes sur le programme nucléaire iranien. Dans une première réaction à ces affirmations, un porte-parole de la diplomatie kazakhe avait indiqué plus tôt dans la journée que ce pays d'Asie centrale respectait les exigences de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). Les Etats-Unis avaient prévenu mardi que le transfert d'uranium enrichi vers l'Iran violerait les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU. Le 22 décembre, le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait rejeté l'échéance de la fin d'année fixée par ses homologues américain Barack Obama et français Nicolas Sarkozy pour qu'il accepte la proposition de l'Aiea de faire enrichir son uranium à l'étranger. Par ailleurs, la compagnie nucléaire nationale kazakhe Kazatomprom a affirmé hier que le Kazakhstan était devenu en 2009 le premier producteur mondial d'uranium, devant le Canada et l'Australie, ayant accru sa production de 63% par rapport à 2008. Le Kazakhstan, une ex-République soviétique d'Asie centrale, contrôle environ 20% des réserves mondiales d'uranium. Il s'était fixé pour objectif de devenir le principal producteur au monde à l'horizon 2010.