Al Qods OccupEe (Reuters) — Le gouvernement israélien a donné son feu vert hier mercredi au retrait de l'armée du nord de Ghajar, village situé à la frontière avec le Liban, dont le déploiement était source de tensions avec le Hezbollah libanais et la Syrie. Le cabinet du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a voté pour le départ des troupes. La date du retrait sera fixée après la tenue de discussions avec les forces de maintien de la paix de l'ONU au Liban. La Force intérimaire de l'ONU (Finul) n'a pas réagi dans l'immédiat à la décision de l'Etat hébreu. Israël s'est emparé de Ghajar, situé sur le plateau du Golan qu'il a conquis à la Syrie lors de la guerre de 1967. Une démarcation de l'ONU place le Nord du village au Liban et le Sud en Israël. Dans un communiqué, les services du Premier ministre indiquent que le gouvernement israélien souhaite préserver le quotidien et la sécurité des villageois qui ont pris la citoyenneté israélienne en 1981 mais qui se considèrent comme Syriens. "Le village doit revenir à la Syrie dans le cadre d'une négociation diplomatique avec la Syrie", a déclaré Najib Khatib, porte-parole des habitants de Ghajar, à la radio de l'armée israélienne. "Aucun responsable gouvernemental n'est venu nous voir. Les gens ici sont amers et frustrés. Nous vivons dans un cauchemar depuis dix ans", a-t-il ajouté. En 2000, une commission de l'ONU avait décidé que la partie nord de la commune serait intégrée au territoire libanais. Israël en a repris le contrôle pendant la guerre de 2006 contre le Hezbollah estimant que la localité constituait une brèche pour le trafic de drogue et les attentats. La Syrie et Israël, qui sont techniquement en état de guerre, tiennent depuis vingt ans des pourparlers indirects de paix sans grande avancée. Israël, dont l'annexion du plateau du Golan n'a pas été reconnue par la communauté internationale, refuse de s'engager à rendre le territoire à Damas. La Syrie écarte pour sa part la demande de l'Etat hébreu de prendre ses distances avec les activistes d'Iran, du Hezbollah et palestiniens. En août dernier, à la suite d'un nouvel incident survenu le long de la frontière, le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Michaël Williams, avait estimé qu'un retrait israélien de Ghajar permettrait de restaurer en partie la confiance entre les deux pays.