Le Temps-Agences - Le gouvernement israélien a approuvé hier le retrait de ses troupes de la partie nord du village divisé syro-libanais de Ghajar, pour en remettre le contrôle à la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), a-t-on appris de source officielle. Aucune date n'a cependant été avancée. "La commission ministérielle pour les questions sécuritaires a décidé mercredi (hier, Ndlr) d'accepter le principe d'une proposition de l'ONU et du commandant de la Finul qui prévoit le retrait des forces israéliennes de la partie nord du village de Ghajar et leur redéploiement au sud de la Ligne bleue", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Elle a chargé le ministère des Affaires étrangères de finaliser les arrangements provisoires conclus avec l'ONU et le commandant de la Finul, le général Alberto Asarta, pour avancer le dossier aussi vite que possible en préservant la sécurité des citoyens d'Israël et le quotidien des habitants du village", selon le communiqué, soulignant que le retrait effectif aurait lieu ultérieurement. Après le retrait israélien unilatéral du Liban sud en 2000, la Ligne bleue tracée par l'ONU fixant la frontière libano-israélienne a placé la partie nord du village au Liban et la partie sud dans le Golan syrien occupé par Israël depuis 1967. "La conclusion de ces discussions sera présentée à l'approbation de la commission ministérielle pour les questions sécuritaires avant d'être appliquée", souligne le gouvernement. Les habitants de Ghajar, des musulmans alaouites d'origine syrienne, ont obtenu à leur demande la nationalité israélienne et ont conservé également la nationalité syrienne. Ils ont exprimé à plusieurs reprises leur refus d'une partition du village. Netanyahu avait annoncé le 8 novembre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon son intention de retirer les troupes israéliennes de la partie nord du village lors d'entretiens au siège des Nations unies à New York. La Finul a demandé à Israël de se retirer de la partie nord de Ghajar en vertu de la résolution 1701 mettant fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Durant ce conflit, l'armée israélienne a réoccupé la partie nord de Ghajar, où vivent quelque 1.500 personnes. Elle y a ensuite érigé une clôture provisoire pour empêcher l'infiltration de combattants du Hezbollah dans la partie sud où vivent de 500 à 800 habitants.