L'initiative du club de cinéma de la maison de jeunes de Kébili porte ses fruits, avec la deuxième édition des rencontres cinématographiques de Kébili, programmée du 26 au 28 novembre. Un groupe de jeunes, animés par leur amour pour le 7e art et aidés par le commissariat régional à la culture et à la sauvegarde du patrimoine, ont mis en place cette manifestation avec un programme qui allie la projection de films tunisiens à des ateliers et des débats qui auront lieu à la maison de la culture de Kébili. Cette deuxième édition sera aussi marquée par son rayonnement sur les régions avoisinantes où des projections seront organisées en marge des rencontres. Il est enthousiasmant de voir des jeunes de la région prendre la relève pour faire de la ville un relais pour le cinéma tunisien et donner la possibilité à d'autres jeunes et moins jeunes de Kébili de s'initier à cet art ou d'y approfondir leurs connaissances. Le programme concocté à cette occasion témoigne d'une bonne connaissance de ce qui se fait dans le cinéma tunisien et d'une volonté de le diffuser au plus profond de la Tunisie. Il se base sur une série de documentaires et de courts métrages, en plus de films fait par les membres du club cinéma de la maison de jeunes. Les festivités commencent le 26 novembre dans l'après-midi avec une animation de rue, laquelle donnera suite à l'ouverture proprement dite. Cette ouverture sera sous le signe de l'hommage à feu Tahar Cheriâa, avec la projection du documentaire Un conte de faits de Hichem Ben Ammar, et d'un débat en présence du réalisateur. Ce documentaire est suivi d'un deuxième, l'Art du mezoued de Sonia Chamkhi. Cette dernière va débattre avec le public à propos de son film comme elle va animer, le lendemain, un atelier de réalisation cinématographique. D'autres ateliers sont également prévus : «Le langage cinématographique et l'écriture de scénario», animé par le critique Naceur Sardi, L'analyse filmique, animé par le critique Mahmoud Jomni et Le montage cinématographique, animé par Mokhtar Abdennebi, animateur du club de cinéma à la maison de jeunes de Kébili. Toujours dans la journée du 27 novembre, une table ronde sur le thème «Le cinéma tunisien : crise de financement ou crise de création» réunira les invités des rencontres avant de revenir aux projections. Le court métrage sera le roi de cette séance avec Douz, la rose des sables de Karim Aouadi, Les sandales de la terre de Mansour Khadim allah, Eve à mes yeux d'Anouar Lahouar, Jaret essess de Mahmoud Turki, et Khorma de Jilani Saâdi. Cette série de courts métrages sera suivie d'une séance de débat collective. Le dimanche 28 novembre, journée de clôture, connaîtra le parachèvement des ateliers de formation et la projection d'autres courts métrages qui sont cette fois réalisés par des membres du club cinéma de la maison de jeunes de Kébili. Il s'agit de Le délaissé et Rêves enterrés de Khames Chaoued, It's a wonderfull world de Adel Ben Othmen, et La soif des ailes de Aymen Yaacoub et Khames Chaoud. Les rencontres cinématographiques de Kébili seront suivies, du 30 novembre au 4 décembre, par des projections de films tunisiens en marge de la manifestation. Ces projections qui auront lieu à Kébili, Douz, Souk Lahad et Faouar incluent Fleur d'oubli de Selma Baccar, Khorma de Jilani Saadi, Parole d'hommes de Moez Kamoun, Making of de Nouri Bouzid, Demain je brûle de Mohamed Ben Smail, Le prince de Mohamed Zran, La télé arrive de Moncef Dhouib et Siestes grenadines de Mahmoud Ben Mahmoud.