L'évolution fulgurante des technologies de la communication et l'augmentation du nombre des utilisateurs des réseaux et des systèmes informatiques nécessitent l'intensification des efforts afin d'assurer l'adhésion positive au monde virtuel et de préserver les spécificités de l'identité nationale. La protection de la jeunesse étant une responsabilité commune qui incombe aussi bien à la famille qu'à la société, l'Association tunisienne de l'Internet et du multimédia (Atim) a organisé les 24 et 25 février dernier, en collaboration avec l'Isesco et l'Alecso, un symposium international sur le thème «Les jeunes dans le cyberespace: protection juridique et frontières éthiques». L'organisation de ce symposium intervient dans le cadre de la décision des Nations unies relative à la proclamation de l'année 2010, Année internationale de la jeunesse, conformément à l'appel lancé par le Chef de l'Etat dans ce domaine. Différentes problématiques liées à l'utilisation abusive de l'internet par les jeunes et les moyens de les protéger dans le cyberespace de l'exploitation matérielle et idéologique ont été examinées à cette occasion. Consacrer les bonnes valeurs Une déclaration de Tunis a été adoptée à l'issue de ce symposium. Elle a porté sur l'intensification des efforts de la société civile en matière d'organisation de campagnes de sensibilisation de la jeunesse à l'importance d'utiliser l'internet en vue d'acquérir une meilleure formation et de consacrer les valeurs de tolérance, de modération et d'ouverture sur autrui. Un appel a été lancé aux autorités familiales et officielles à faire preuve de souplesse à l'égard des jeunes et à mettre en place des mécanismes de veille technologique à même d'assurer le suivi des différentes formes de violations morales et légales ainsi qu'à faire face à la cyber-criminalité tout en consacrant la légitimité de poursuivre en justice les auteurs de ce genre de crimes. La déclaration de Tunis met l'accent sur la nécessité de protéger les jeunes contre toutes les formes de charlatanisme et de créer un réseau international de protection des jeunes dans le cyberespace. Il s'agit également de renforcer les rôles des unions des écrivains de l'internet dans ce domaine. La déclaration évoque la nécessité pour certains groupes régionaux, dont le groupe arabe et les pays non-alignés, d'adopter des stratégies nationales en matière de technologies de la communication et de législations adaptées à l'évolution des moyens de communication et garantissant la protection des jeunes. Par ailleurs, des questions relatives aux jeunes et au droit dans le cyberespace, le genre et la protection dans le cyberespace et la cybercriminalité ont été débattues au cours de ce symposium.