• La Tunisie a réussi à fournir jusqu'à fin août 2010 la trithérapie à 400 personnes vivant avec le virus La Tunisie célébrera, le 1er décembre 2010, à l'instar de la communauté internationale, la Journée mondiale du sida, placée cette année sur le thème: "Accès universel et droits de l'Homme". Le choix de ce thème illustre l'attachement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida) à garantir la protection des personnes vivant avec ce virus et leurs droits à la santé et à la vie à travers une prise en charge médicale et psychologique gratuite. Il s'agit, également, de lutter contre toutes les formes de stigmatisation dans le cadre de la consécration des droits de l'Homme dans leur globalité. La célébration de cette journée, en Tunisie, permettra de souligner les efforts déployés pour prévenir le sida et assurer l'accès gratuit aux centres d'orientation et de dépistage et leur proximité des citoyens. En effet, la Tunisie a œuvré au renforcement du plan de dépistage volontaire du sida, lancé en 2007, par la création, en 2009, de 19 centres de conseil et de dépistage anonyme et gratuit du sida couvrant 14 régions du pays. Depuis leur création et jusqu'au mois d'août 2010, ces centres ont effectué, environ, 14 mille dépistages rapides, auprès de patients tunisiens et étrangers. Prise en charge médicale, psychologique et sociale gratuite Le ministère de la Santé publique œuvre à multiplier ces centres en tant que mécanismes d'orientation et de dépistage individuel assurant la prévention, la protection et le traitement à un stade précoce. Des médecins, psychiatres et assistants sociaux, ayant reçu une formation spécialisée, opèrent dans ces centres qui ont été intégrés dans les établissements publics de santé ainsi que dans des organisations non gouvernementales pour encourager l'accès à leurs services. La Tunisie est parvenue, au cours des dix dernières années, à maîtriser le nombre des nouveaux cas de personnes atteintes du VIH/sida à une moyenne annuelle de 65. Depuis 1985, date de détection du premier cas de VIH/sida à l'échelle nationale, jusqu'à la fin octobre 2010, le nombre total des malades a atteint 1.620 dont 52 cas, enregistrés au cours des dix premiers mois de l'année 2010. La Tunisie a, depuis l'apparition de cette maladie, œuvré à garantir une prévention optimale de la maladie auprès, notamment, des catégories les plus exposées à la contamination. De nombreux mécanismes de prise en charge des personnes atteintes ont été créés pour lutter contre la propagation du virus. Il s'agit, notamment, du programme national de lutte contre le sida et des maladies sexuellement transmissibles. Ce programme se base sur l'information, l'éducation, le contrôle épidémiologique et le dépistage du virus, outre la prise en charge médicale, psychologique et sociale gratuite. Elargissement du réseau de partenariat La Tunisie est, ainsi parvenue, depuis 1987, à maîtriser complètement la transmission du virus par le sang et dérivés et à fournir, jusqu'à fin août 2010 la trithérapie à 400 personnes vivant avec le virus. Depuis 2001, tous les malades ont accès, gratuitement, à ce traitement fourni par les pôles hospitaliers de Tunis, Sousse, Monastir et Sfax et faisant partie, désormais, des services de soins ordinaires. Il convient de rappeler que le plan national de traitement et de contrôle des maladies sexuellement transmissibles a été instauré dans 80% des centres de santé de base, en plus de l'élaboration de consultations nationales et internationales d'évaluation du système de contrôle épidémiologique du virus qui ont démontré un faible taux de prévalence de la maladie en Tunisie. En 2008, la Tunisie a mis en place un plan de prévention contre la transmission du virus de la mère à l'enfant et œuvré à l'élargissement du réseau de partenariat avec les différents intervenants et à l'instauration de systèmes unifiés d'encadrement, de suivi et d'évaluation afin de renforcer la riposte au sida. Le quatrième rapport publié, récemment, par l'OMS et le programme Onusida sur la réalisation de l'objectif fixé pour 2010 et qui consiste à faire bénéficier toutes les personnes concernées des services de prévention, de soins et de prise en charge, indique que les pays à faible et à moyen revenu ont enregistré, en 2009, des avancées considérables en matière de couverture par le traitement antirétroviral. Au niveau mondial, le nombre des personnes vivant avec le virus est estimé, en 2008, à 33,4 millions, selon l'OMS. Le programme de la Journée mondiale contre le sida élaboré par la direction des soins et de santé de base (Dssb) comporte l'organisation d'une journée de sensibilisation à l'intention des étudiants du campus universitaire de La Manouba sur la lutte contre le sida. Une exposition documentaire et de sensibilisation est, également, prévue en plus de la diffusion d'émissions radiophoniques et télévisées sur cette maladie.