La Chambre des députés a examiné le projet de Budget du ministère de l'éducation pour l'exercice 2011. Les dépenses de gestion et de développement du ministère pour l'exercice 2011, ont été fixées à 3000,221 millions de dinars, contre 2832,844 millions de dinars pour l'année 2010. Les dépenses se répartissent comme suit : - Dépenses de gestion : 2836,691 millions de dinars, - Dépenses de développement : 163,530 millions de dinars A cette occasion, les députés se sont interrogés sur les perspectives à même de renforcer les applications des technologies modernes de l'information et de la communication dans le système éducatif ainsi que sur les attributions et les missions dévolues au Centre National des Technologies de l'Education. Un député s'est interrogé sur les raisons de la suppression des phases évaluatives dans les années de base, à l'instar de la 6ème et de la 9ème années, et à se limiter au seul examen du baccalauréat. Il a appelé, dans ce contexte, à réviser la décision du ministère de l'éducation relative à la suppression du Baccalauréat section Sport. Evoquant la question des cours particuliers et leur exploitation par certains enseignants en tant que moyen de pression exercé sur les élèves, les députés se sont interrogés sur l'évaluation de l'opération de l'orientation au sein de l'enseignement secondaire et sur les différents aspects des programmes réformistes prévus pour la période à venir et qui visent à conférer au secteur de l'éducation toute l'efficacité requise. Certains autres députés se sont interrogés sur la stratégie élaborée par le ministère en vue de lutter contre certaines incivilités dans le milieu scolaire, notamment, le phénomène de la violence. Une députée a appelé à généraliser l'expérience des cellules d'écoute dans les écoles primaires, au vu de leur rôle psychologique et social dans l'éducation des générations futures. Plusieurs députés ont recommandé la révision des coefficients des matières de base dans le sens de leur abaissement, dès lors qu'elles sont de nature à inciter les élèves à se désintéresser des matières secondaires, en dépit de leur importance scientifique et didactique. Les députés ont aussi évoqué la question de la densité des programmes éducatifs élaborés à l'intention des élèves de l'enseignement de base, qui constitue l'une des raisons de l'échec scolaire de plusieurs élèves, appelant à multiplier les bibliothèques et les salles de lecture au sein des espaces éducatifs. Un député s'est interrogé sur le recul inquiétant du niveau des diplômés du supérieur, appelant, à ce propos, à réviser les méthodes d'évaluation scolaire et à supprimer le taux de 25% applicable lors de l'examen du Baccalauréat, l'objectif étant de réhabiliter la valeur scientifique des diplômes délivrés par les établissements éducatifs nationaux.