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La performance et l'efficience au centre du débat Examen du projet de budget des ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie
• Parmi les préoccupations majeures, les questions liées au rendement du système éducatif ont constitué hier la grosse part des interventions des députés inscrits aux débats de la matinée parlementaire d'hier ainsi que de la veille dans l'après-midi Les élus du peuple ont évoqué plusieurs volets se rapportant aux relations professionnelles enseignants-administration, au phénomène devenu endémique de l'absentéisme, aussi bien de l'étudiant que du cadre enseignant, à l'évaluation pédagogique, aux cours particuliers, à la maintenance des établissements primaires, aux activités culturelles et de loisirs… Mais l'essentiel des interventions a porté sur l'écart que l'on peut relever entre l'importance des moyens investis par l'Etat et le niveau de rendement de l'enseignement supérieur, lequel rendement se répercute sur l'emploi des diplômés. Il est certain que l'enseignement supérieur aborde une nouvelle étape en vue de son adaptation aux besoins d'une entreprise économique elle-même en mutation, et dans le but d'atteindre l'amélioration de l'employabilité des diplômés, ainsi que la codiplômation pour les étudiants des universités. Les députés ont, pour la plupart, insisté sur la problématique du secteur qui doit être examinée en tant que défi majeur. Spécialités à haute valeur ajoutée M. Mohamed Delinsi (RCD) a introduit le débat en déclarant que «loin de la lecture superficielle des statistiques, il faudrait analyser avec l'objectivité suffisante le rendement de l'enseignement». Ont également été évoqués l'intérêt de trouver une solution radicale aux branches ayant un taux d'employabilité réduit (Mme Najoua Ben Ameur, RCD); la mise à niveau des ressources humaines à travers la formation continue des diplômés universitaires ; la consolidation de l'Université virtuelle par les professeurs universitaires (Mme Naïma Mezgheni RCD) ; les possibilités à accorder aux Universités libres comme la création de spécialités à haute valeur ajoutée, d'un Conseil des universités libres et l'intervention du fonds de la concurrence (M. Ali Slama, RCD); le renforcement de l'Université virtuelle par le recrutement de professeurs universitaires (Naïma Mezgheni, RCD); le nombre réduit des inscrits en master par rapport au nombre élevé des demandes (Zouheir Ben Salem, RCD) ou la révision du recrutement des enseignants, comme l'a souligné M Zouheir Haj Salem (PUP). Cours particuliers et temps scolaire Plusieurs députés ont relevé aussi l'importance de la qualité concernant l'éducation, un autre secteur fondamental de la société. Dans la première partie des débats, qui s'est déroulée avant-hier, on avait évoqué le rôle des technologies modernes dans l'efficience du système éducatif, la suppression de certaines phases évaluatives dont on s'est demandé si elles ne provoquent pas un flou quant au niveau réel des élèves, les cours particuliers qui continuent d'être utilisés par certains enseignants en dépit des principes d'équité à l'égard des élèves, le problème de l'incivilité et de la violence dans l'enceinte de l'école. Une députée a fait la proposition que des cellules d'écoute soient mises en place. On avait également attiré l'attention sur la nécessité de revoir la distribution des coefficients en fonction des matières, de manière à contenir certains comportements qui consistent chez certains élèves à se désintéresser de disciplines importantes, pour la seule raison que leur coefficient n'est pas assez fort. On avait aussi déploré des programmes surchargés au niveau de l'école de base, émettant l'hypothèse que cela pourrait expliquer en grande partie l'échec scolaire. Les débats se sont poursuivis hier matin en abordant d'autres thèmes et en revenant parfois sur des questions évoquées. Pour M. Habib Trabelsi (RCD), «le temps scolaire reste un problème d'actualité et il est temps de revoir la qualité des programmes horaires qui sont chez nous les plus lourds au monde». Il est relayé par M. Mahmoud Ben Romdhane Hajri (RCD), qui insiste sur «le renouvellement des programmes pédagogiques et l'évaluation du formateur. L'enseignant ne doit pas se contenter de liquider le programme annuel, il doit évoluer sur le plan de la formation pédagogique». Mme Raoudha Azaiez Hamrouni (RCD) pose la question justement de savoir «où en est la révision des programmes horaires ?». D'autres députés ont évoqué le phénomène des cours particuliers. M. Khaled Zmerli (PUP) estime que «les cours particuliers reflètent un manque de confiance entre les parents et les enseignants», alors que M. Mohamed Nizar Kacem (UDU) déclare : «Ces cours dits de soutien sont l'image d'une commercialisation de l'enseignement». «Il faut réglementer ces cours qui sont des cours de soutien et non des classes parallèles», ajoute M. Abdallah Ben Jannet (RCD). Les budgets en chiffres • Ministère de l'Education : Les dépenses de gestion et de développement du ministère de l'Education, pour l'exercice 2011, ont été fixées à 3000,221 millions de dinars, contre 2832,844 millions de dinars pour l'année 2010. Les dépenses se répartissent comme suit: – Dépenses de gestion : 2836,691 millions de dinars, – Dépenses de développement : 163,530 millions de dinars. –––––––ooOoo––––––– • Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique: Les dépenses de gestion et de développement du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour l'année 2011, elles ont été fixées à 1163,089 millions de dinars, contre 1111,137 millions de dinars pour l'année 2010. Les dépenses se répartissent comme suit: – Dépenses de gestion : 910,131 millions de dinars, – Dépenses de développement : 252,958 millions de dinars.