• Les réserves nationales ont atteint ainsi 176 millions de tonnes équivalent pétrole à la fin de 2009. • L'effort de prospection et de forage va se poursuivre au cours de la prochaine période. Le secteur des industries non manufacturières bénéficie d'un intérêt constant de la part de l'Etat vu ses impacts positifs sur le développement global et sa capacité de répondre aux exigences vitales des citoyens. Les industries non manufacturières couvrent plusieurs activités liées aux hydrocarbures, à l'électricité, au gaz, aux mines et à l'eau potable. D'après les données disponibles, les ressources naturelles relevant de ces secteurs sont limitées et dépendent dans une large mesure de la conjoncture économique mondiale qui a des impacts sur les prix, sans oublier l'accroissement constant de la demande. De fait, les cours des hydrocarbures et des matières permières ont connu, au cours de 2008 notamment, une augmentation importante, ce qui a entraîné des conséquences négatives sur les équilibres financiers des entreprises opérant dans le secteur de l'énergie et, partant, sur les finances publiques. Activités de prospection et de forage La Tunisie a pu résister à ces perturbations de l'offre internationale en misant sur une stratégie de promotion des hydrocarbures se basant notamment sur l'intensification des activités de prospection et de forage en vue de développer la production nationale tout en augmentant les capacités de raffinage et de stockage. Déjà, plusieurs champs nouveaux sont entrés en production dont, principalement, le champ de gaz «Astrubal». La part du gaz naturel dans les ressources de l'Etat en hydrocarbures a augmenté. Les réserves nationales ont atteint ainsi 176 millions de tonnes équivalent pétrole à la fin de 2009. Des priorités ont été, cependant, définies pour la prochaine période. Il s'agit de satisfaire, en premier lieu, les besoins du développement tout en préservant les ressources naturelles et les équilibres financiers de l'Etat. L'infrastructure de base du secteur sera consolidée. L'objectif est d'assurer un approvisionnement régulier et sécurisé du pays en énergie. La stratégie mise en œuvre en matière des hydrocarbures vise essentiellement à préserver la sécurité énergétique en répondant aux besoins de consommation dans les meilleures conditions en diminuant le déficit de la balance énergétique et pouvoir, par conséquent, diminuer les importations. En plus de la consolidation de l'infrastructure, l'investissement dans ce secteur sera stimulé à la faveur de la réalisation de plusieurs projets relatifs au transport et à la distribution du gaz naturel ainsi qu'une unité de raffinage du pétrole à Skhira. Satisfaire les besoins du développement Au niveau du secteur de l'électricité et du gaz, la stratégie mise en place vise à développer la production de l'électricité et d'accroître l'utilisation du gaz naturel pour satisfaire les besoins du développement. L'effort de prospection et de forage va se poursuivre au cours de la prochaine période, ce qui va permettre de développer les réserves et de promouvoir la capacité de production nationale en matière d'hydrocarbures et de gaz. Pour ce qui est des hydrocarbures, les prévisions tablent sur une moyenne d'octroi de 50 autorisations par an et une moyenne de forage de 13 puits de prospection. Cela va permettre de développer les réserves nationales en hydrocarbures. Avec l'entrée en fonction de nouveaux champs, il est prévu d'atteindre à la fin 2014 des réserves nationales en hydrocarbures de l'ordre de 10 millions de tonnes équivalent pétrole au lieu de 7,8 millions de tonnes équivalent pétrole en 2009. Les champs en exploitation, notammment les champs gaziers, seront développés. A noter que le volume des investissements dans le secteur de l'électricité et du gaz a atteint 1.550 MD à la fin de 2009 contre des prévisions de 3.803 MD sur toute la période s'étalant de 2007 à 2011.