• Ancrage d'un développement durable solidaire en vue de garantir le droit des futures générations à des ressources naturelles durables Le quatrième symposium sur la végétation marine s'est ouvert hier, à Yasmine Hammamet, avec la participation de plus d'une centaine de participants venus de 15 pays méditerranéens et autres. Le symposium va examiner plusieurs thématiques : biologie, écologie et dynamique des peuplements végétaux de Méditerranée, cartographie et surveillance de la végétation marine de la Méditerranée et impact, nuisances et gestion des formations végétales de la Méditerranée. Cette quatrième édition est, également,l'occasion d'aborder les invasions biologiques, le réchauffement global, et leurs impacts sur les peuplements végétaux de la Méditerranée. Ce symposium s'inscrit dans le cadre du plan d'action pour la conservation de la végétation marine en mer Méditerranée lequel bien qu'il n'ait pas un caractère juridique contraignant, constitue une stratégie régionale fixant les priorités et les activités à mener. Il appelle, notamment, à plus de solidarité entre les Etats de la région et à la coordination des efforts pour sauvegarder les espèces végétales marines et les monuments naturels qu'elles constituent (récif-barrière de posidonies, trottoir ou plates-formes bioconstruites). L'enjeu est de taille lorsqu'on sait que la Méditerranée abrite entre 4 et 18% des écosystèmes marin et côtier du monde. Protection de la faune et la flore A l'ouverture du symposium, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a souligné que la convention de Barcelone pour la protection de l'environnement marin et des régions côtières de la Méditerranée reflète la volonté des parties concernées de coordonner leurs efforts en vue de sauvegarder les écosystèmes dans la région. Le ministre a mis l'accent sur l'intérêt qu'accorde la Tunisie à l'ancrage d'un développement durable solidaire en vue de garantir le droit des futures générations à des ressources naturelles durables, et ce, à travers l'édification d'une économie à contenu technologique élevé, amie de l'environnement et économe en énergie, conformément aux objectifs fixés par le programme présidentiel pour le prochain quinquennat dans ce domaine. Il a passé en revue les grands axes de l'approche tunisienne en matière de sauvegarde de l'environnement, plus particulièrement dans le domaine de l'assainissement, relevant que cette démarche a été renforcée par la mise en place de 106 stations d'épuration d'une capacité de traitement annuelle de l'ordre de 250 millions de mètres cubes, ce qui a permis d'accroître le taux de raccordement au réseau d'assainissement à 90%, soit l'un des taux les plus élevés enregistrés dans le sud de la Méditerranée. Il a évoqué la mise en place d'un programme cohérent visant l'exploitation des eaux traitées dans l'irrigation de 8.500 hectares de terrains agricoles supplémentaires, sachant que l'objectif recherché est de porter ce taux à 50% à l'horizon 2014, en plus de la réduction du rejet des eaux traitées en mer. Sur un autre plan, le ministre a passé en revue les activités du Centre des activités régionales pour les aires spécialement protégées (CAR/ASP) visant, notamment, la protection de la faune et la flore en voie de disparition.