La saison des arts plastiques met le turbo après un démarrage assez timide, proposant, par-ci, par-là, des expositions et autres manifestations, dont le festival consacré à l'art urbain: Dream city. On semble s'être réveillé et la suite du menu de la saison s'annonce prometteuse ! Enfin, on l'espère ! A Tunis, l'espace «Aire libre» d'El Teatro a marqué son retour avec l'exposition de groupe «Open Art'rab» qui se poursuit jusqu'au 13 de ce mois. Un parcours pour le moins éclectique que nous propose le galeriste Mahmoud Chalbi, qui nous offre des peintures, du dessin, des installations et des sculptures. Du côté de la banlieue nord et exactement à La Soukra, la galerie «Kanvas» a démarré en force la nouvelle saison avec, pour l'ouverture, une exposition collective «Fictions d'artistes» et une deuxième, individuelle, cette fois, celle de Nadia Jelassi «En rupture d'assise». Le bal artistique se poursuit avec un nouveau rendez-vous fixé au 11 décembre, avec le vernissage de l'exposition «Regards sur la peinture tunisienne». La galerie a cette qualité de faire dans la diversité et dans l'ouverture avec une sélection d'artistes tunisiens, arabes ou étrangers. Yosr Ben Ammar y expose les anciens du paysage artistique tunisien et étranger comme Ahmed Hajeri, Aly Ben Salem, Gorgi, Rafik El Kamel et Ablade Glover. Un intérêt particulier est accordé à la nouvelle génération avec le lancement de nouveaux artistes comme le peintre Mohamed Ben Slama et le graveur Nabil Saouabi. Sa voisine, la galerie «Kalysté», a déjà fixé son second rendez-vous. Après une exposition de groupe «Epreuve par 9», introduisant elle aussi de nouvelles figures des arts plastiques, la galeriste Synda Ben Khalil nous convie, le 11 décembre également, à la découverte, ou la redécouverte, de la figuration de Ezzeddine Brari avec une exposition intitulée «Il était une fois». «Efesto», salon des artistes, est un autre espace dédié aux arts plastiques et à l'artisanat. Pas qu'un espace, un projet, selon ses initiateurs Michela Margherita Sarti, artiste peintre, et Alfonso Campisi, maître de conférences et écrivain. Il porterait «le langage de la Tunisie actuelle, celui du dialogue des civilisations, de l'échange et de l'ouverture». Niché du côté de La Marsa, cet espace sera un lieu où on pourrait parler art, culture, littérature, etc. L'exposition de l'ouverture, qui s'est tenue le 7 novembre 2010, nous a proposé les travaux, à l'érotisme onirique, de Michela Sarti «Le Fiabe Erotiche di Mimi». Le rendez-vous se renouvelle, avec les arts plastiques, sous le regard du dieu grec du feu, protecteur des forgerons et des artisans, Efesto, avec l'exposition «Return to innocence» de Othmane Taleb le vendredi 10 décembre. Une innocence décrite en ces termes par l'artiste : Et si la vieillesse n'était pas la fin, mais juste un retour vers le début ? Afin de tout recommencer, enrichi du savoir et de l'expérience de la vie, de l'amour, et des échecs. La mort n'est qu'un prélude, avant de renaître et revivre... Ce n'est pas le début de la fin. C'est le retour vers soi-même, le retour vers l'innocence. N'aie pas peur d'être faible et ne sois pas trop fier d'être fort. Regarde juste à l'intérieur de ton cœur. Ce sera le retour vers l'enfance. Le retour vers l'innocence. Si tu veux, alors commence à rire ou à pleurer à la nostalgie de nos commencements dans la vie. Une histoire d'une fille comme toutes les autres, qui commence avant de naître, passant par les dédales de la vie, vie qui se renouvelle à chaque naissance du retour vers l'innocence. Le rendez-vous étant fixé, il ne reste qu'à se déplacer pour voir de plus près ce qu'il en est !