• Le pont suspendu Radès-La Goulette, le tronçon de l'autoroute A3 (Tunis-Oued Zarga) et la plateforme centrale de Ghannouch, des exemples édifiants de l'urbanisme moderne Les travaux de la conférence franco-maghrébine en ingénierie géotechnique ont été ouverts hier à Gammarth à l'initiative de l'Association tunisienne de mécanique des sols (Atms), en coopération avec ses homologues marocaine, algérienne et française. L'ingénierie géotechnique (branche de l'ingénierie civile) étudie les caractéristiques physiques et chimiques de la terre en évaluant les dangers et l'adaptation des ouvrages humains aux sols et roches formant le terrain naturel. La géotechnique étudie les sous-sols pour la construction d'ouvrages et notamment la définition des fondations qui permettront de réaliser les projets programmés. La conférence constitue une occasion pour les participants (experts, ingénieurs scientifiques) d'échanger les expertises sur les aspects théoriques pratiques et techniques de l'ensemble des zones d'intérêt commun de la géotechnique maghrébine. Ouvrant les travaux, M. Slaheddine Malouche, ministre de l'Habitat, de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire, a souligné qu'en Tunisie, les études géotechniques sont un préalable pour l'édification d'un projet de bâtiment civil, voire pour tout autre projet d'envergure. C'est à ce titre, a-t-il ajouté, qu'il va falloir consolider et en permanence l'entrée dans les mœurs tout ce qui est étude des sols. Celle-ci constitue, en effet, la réponse inéluctable à la réglementation de la construction qui impose la définition de toutes les données d'un projet avant le démarrage des travaux. Répondre aux exigences de l'urbanisation intensifiée Le ministre a, en outre, indiqué que les progrès enregistrés par les études géotechniques ne manqueront pas de s'imposer, dans les prochaines années, pour permettre au constructeur, promoteur ou investisseur de répondre aux exigences de l'urbanisation intensifiée, à la forte demande en infrastructure et aux coût du foncier, tout en leur permettant de s'implanter sur tous les sites et sols, y compris ceux réputés jusqu'ici inconstructibles en vue de la réalisation de projets dans les divers domaines de l'infrastructure de base. C'est au géotechnique de trouver la solution adéquate à toutes les difficultés qui surgissent, précise encore le ministre, ajoutant que bon nombre d'ouvrages réalisés en Tunisie ont beaucoup donné au secteur de l'ingénierie géotechnique. Le ministre a cité, à cet égard, le pont suspendu Radès-La Goulette, dont le sol de fondation comporte un contexte géotechnique particulier, constituant ainsi un exemple édifiant, le tronçon de l'autoroute A3 : Tunis-Oued Zerga qui a nécessité pour la stabilisation de sa plateforme le recours à une technique moderne de renforcement des sols par des nappes géotextiles et enfin la plateforme centrale à cycle combiné de Ghannouch.