• Notre pays a adhéré à la Convention de Washington en 1974, soit le 4e pays qui a franchi ce pas important pour s'engager à protéger les richesses animales et végétales menacées par le commerce illicite. La Tunisie est riche en ressources animales et florales dont certaines sont menacées d'extinction si des mesures rigoureuses n'étaient pas prises pour les préserver. Le braconnage constitue certainement une menace pour des animaux qui se trouvent dans certaines régions. La chasse est pourtant organisée conformément à une réglementation. Et, malgré le contrôle effectué en permanence par les autorités compétentes, certaines personnes peu soucieuses de la préservation de l'environnement et de l'équilibre de l'écosystème n'hésitent pas à chasser en dehors de la période légale. En tout cas, la Tunisie s'est engagée de ne pas commercialiser au niveau international et national les animaux et les plantes menacés d'extinction. A noter que la direction générale des forêts a organisé récemment, en collaboration avec le Fonds international pour la protection des animaux, un atelier de travail et de formation sur l'application de la Convention internationale de commercialisation des espèces animales et végétales terrestres menacées d'extinction. Trois documents annexes ont été distribués, le premier traitant des animaux et des plantes terrestres qui ne peuvent pas faire l'objet de commerce pour des considérations scientifiques comme le tigre. Le deuxième document concerne les espèces commercialisables selon certaines conditions et sur autorisation délivrée par le Conseil administratif international après consultation du Conseil scientifique. Enfin, le troisième document comporte les espèces qui nécessitent, à travers un appel aux autres pays, une protection comme, à titre d'exemple, les chameaux de l'Atlas. Notre pays a adhéré à cette Convention en 1974, soit le 4ème pays qui a franchi ce pas important pour s'engager à protéger les richesses animales et végétales menacées. La Tunisie est également membre à la commission des animaux, représentant ainsi le continent africain. Jusqu'ici, trois ateliers de formation ont été organisés au profit de la douane et des techniciens du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. La Tunisie a participé activement à la majorité des congrès internationaux avec les parties contractantes de ladite Convention, le dernier en date organisé à Doha en mars 2010. Suivi minutieux de la situation La commercialisation des espèces animales et végétales terrestres menacées de dilapidation bénéficie, heureusement, d'un intérêt constant en Tunisie, ce qui donne lieu à un suivi minutieux de la situation par les services compétents. Près de 8.000 autorisations d'exportation ou d'importation de ces espèces et leurs produits de façon organisée et légale ont été octroyées. M. Khaled Zahzeh, sous-directeur de la chasse et des parcs urbains à la Direction générale des forêts (ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche), nous a indiqué que plusieurs espèces animales sont menacées comme, à titre d'exemple, la gazelle, le faucon et les anguilles. «La Tunisie respecte scrupuleusement les termes de la Convention internationale, souligne-t-il. Des dispositions sont appliquées en vue d'éviter la commercialisation des espèces animales ou végétales menacées». Il est d'ailleurs de l'intérêt de tous les pays, comme l'a rappelé notre interlocuteur, d'agir de la sorte pour préserver nos ressources animales et végétales. Au niveau international, un contrôle rigoureux est effectué pour s'assurer que les pays ne commercialisent pas ces espèces sous peine de prendre des mesures dissuasives à leur encontre. Les parties qui ont adhéré à la Conventions doivent donc respecter leur engagement pour préserver les espèces animales et végétales menacées.