• Gratitude au Chef de l'Etat pour son appui au projet du groupe suisse GWH dans le Sud tunisien • Le projet s'articule autour de la construction de barrières naturelles à même de réduire la progression de la désertification et de limiter les émissions de dioxyde de carbone dans la région méditerranéenne Le projet du groupe suisse Global Wood Holding(GWH) visant l'utilisation de la biomasse dans la lutte contre la désertification dans le Sud tunisien a fait l'objet d'une conférence de presse, tenue, hier, à Tunis, par MM. Foued Daghfous, ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières et président de la Commission supérieure des grands projets, et Aldo Bonaldi, vice-président de GWH. Pour un coût de 900 millions d'euros, ce projet, totalement exportateur, consiste en la plantation d'acacias sur une superficie de 160 000 hectares dans le gouvernorat de Tataouine et la mise en place d'une infrastructure de base propice à l'exploitation, la transformation, le transport, le stockage, et l'exportation du bois de ces arbres en vue de fournir des sources d'énergie propre. M. Daghfous a souligné que les études réalisées au cours de la phase d'expérimentation (2008-2010) ont montré la capacité de ce type d'arbres à s'adapter aux conditions climatiques du sud du pays, relevant que le groupe entamera la deuxième phase expérimentale au cours de la période 2011- 2013, sur une superficie de 5.000 hectares. Il a fait savoir qu'une fois les résultats de la deuxième phase se révèlent positifs, le groupe suisse, obtiendra l'autorisation de l'Etat pour poursuivre la plantation des 155.000 hectares restants. Le ministre a indiqué que ce projet jouit d'un intérêt particulier de la part du Chef de l'Etat, dans la mesure où il vient en concrétisation des objectifs fixés par le programme présidentiel « Ensemble, relevons les défis », plus particulièrement son 11e point intitulé « Vers une économie à contenu technologique élevé, amie de l'environnement et innovante », en plus de sa contribution au développement des régions de l'intérieur, à la création d'emplois, à la stimulation des exportations et au transfert de technologie. Il a mis l'accent sur l'intérêt qu'accorde l'Etat à la sauvegarde de l'environnement durant toutes les étapes de réalisation du projet. Une vision clairvoyante Pour sa part, M.Aldo Bonaldi a indiqué que le choix de la Tunisie pour abriter ce projet s'explique par plusieurs facteurs, dont la volonté politique du Président Ben Ali, la proximité de l'Europe, la disponibilité des ressources naturelles, ainsi que la stabilité sociopolitique du pays. Il a exprimé sa gratitude au Chef de l'Etat pour son appui au projet, mettant l'accent sur la disponibilité des ressources humaines et financières nécessaires au bon démarrage du projet. Il a affirmé que grâce à la vision clairvoyante du Chef de l'Etat, ce projet constitue un modèle à suivre par les pays dont les caractéristiques environnementales, économiques et sociales sont similaires à celles de la Tunisie. M. Bonaldi a relevé que ce projet va créer 45 000 emplois permanents au cours des 15 prochaines années. Il a ajouté que ce projet s'articule autour de la construction de barrières naturelles à même de réduire la progression de la désertification et de limiter les émissions de dioxyde de carbone dans la région méditerranéenne, relevant la possibilité d'étendre ce projet à d'autres zones limitrophes. Dans sa réponse à une question sur les composantes du projet, le responsable a souligné que le projet prévoit la construction d'une unité de stockage, de coupage, de broyage et de compactage de bois, la création d'une station de dessalement de l'eau de mer et/ou de traitement des eaux usées en plus de la création d'une ligne ferroviaire reliant le site à la ligne ferroviaire Gafsa-Gabès-Zarzis. Un comité mixte de pilotage Il a fait savoir que le projet sera réalisé conformément à la réglementation tunisienne et internationale en vigueur en matière de protection de l'environnement et de préservation de l'écosystème et sur la base des résultats des études d'impact environnemental du projet. Il a précisé que le site du projet sera loin des zones touristiques sahariennes. Abordant les différentes étapes de production, M.Bonaldi a fait remarquer que le projet prévoit le coupage des arbres tous les trois ans, dans le but d'atteindre une production de 6 millions de tonnes, destinées à l'exportation et devant générer des recettes de l'ordre de 300 millions de dollars. Il a fait savoir que près de 5.000 hectares seront consacrés au pâturage en faveur de la population rurale. Il a annoncé la création, au cours de la prochaine période, d'un comité mixte de pilotage du projet, qui aura pour mission de veiller à la bonne réalisation des études et au suivi du projet. Il convient de souligner que GWH, dont le capital s'élève à 250 millions d'euros, est l'un des plus importants traders mondiaux de biomasse combustible.