• La réalisation des tronçons prioritaires du RFR : près de 550 millions d'euros dont 325 millions à la charge du groupement de bailleurs de fonds européens Le réseau ferroviaire rapide (RFR) est une solution adéquate pour résoudre le problème du transport dans le Grand-Tunis qui connaît, d'une année à l'autre, une évolution sensible en termes de demande de transport. Exiguës en majorité, les rues de Tunis connaissent des embouteillages monstres, notamment aux heures de points qui s'allongent de plus en plus. Même les bus et le métro ne sont plus en mesure d'assurer leur tâche dans les meilleures conditions de confort. D'où l'importance du RFR qui a fait ses preuve dans plusieurs pays développés comme la France. Les partenaires qui contribuent au financement de ce projet grandiose sont l'Agence française de développement (chef de file), la Banque européenne d'investissement, le KFW et l'Union européenne. Matériel roulant de grande capacité Le montant total du projet financé, concernant la réalisation des tronçons prioritaires du RFR, s'élève à près de 550 millions d'euros, dont 325 millions à la charge du groupement de bailleurs de fonds européens dans le cadre de la Facilité d'investissement du voisinage de l'Union européenne sous forme de prêts (297 millions d'euros au total) et d'un don de l'Union européenne de l'ordre de 28 millions d'euros. Le reste du financement qui est d'une valeur de 225 millions d'euros est supporté par le budget de l'Etat tunisien. Les fonds alloués, en l'occurrence les 550 millions d'euros, financeront la réalisation des tronçons prioritaires des lignes D et E. Celles-ci représentent 18 kilomètres cumulés qui seront dotés d'une infrastructure nouvelle . En plus, le projet comporte l'acquisition d'un matériel roulant moderne de grande capacité, soit 350.000 voyageurs par jour. Les lignes D et E précitées partageant un tronc commun d'environ 2,3 km. Elles relieront Tunis-centre (gare de Barcelone) et les banlieues ouest et sud-ouest, jusqu'aux zones dites Gobâa et Bougatfa pour les tronçons prioritaires. Plus tard, ces lignes seront étendues vers d'autres zones. Les travaux ont déjà commencé et les appels d'offres relatifs aux lots systèmes et matériels roulants sont en cours. A noter, cependant, que le réseau RFR sera réalisé progressivement. Il devrait coûter à terme environ 1,8 milliard d'euros. Au programme, le réseau intégrera la ligne sud déjà existante (ligne A) et en cours d'électrification, en l'occurrence la ligne reliant Tunis à Borj Cédria. Réseau suburbain, le RFR constituera un complément du métro léger opérationnel et en cours d'extension et de modernisation avec un cofinancement de la BEI et de l'AFD. Mais le réseau ferroviaire rapide transportera plus de passagers que le métro léger de Tunis. L'autre avantage est qu'il reliera des zones plus éloignées avec une vitesse moyenne de 35km/h à 40km/h, alors que le métro léger ne roule qu'à 18km/h. Des mesures de sécurité devraient être prises pour éviter les accidents en renforçant les campagnes de sensibilisation à tous les niveaux. Ce projet s'inscrit dans le cadre du durable qui trouve l'appui nécessaire de la part de l'Union européenne. En effet, grâce à un système électrique étendu, ce genre de transport n'a pas d'émissions nocives de fumée. En plus, les habitants seront invités à laisser leurs voitures particulières pour prendre le transport collectif et voyager dans des conditions confortables. Les artères devraient connaître, par conséquent, une diminution du trafic et, donc, moins d'émission de gaz.