Tunisie, RFR, SNCFT / Groupement européen AFD (chef de file), BEI, KFW, UE : Signature de conventions dans le secteur des transports en commun pour le financement des premiers tronçons du Réseau ferré rapide du Grand Tunis. Une importante cérémonie de signature de conventions a eu lieu le 10 décembre 2010 au MDCI. Elle a rassemblé : * côté tunisien, le ministre du Développement et de la Coopération internationale, M. Jouini, le ministre des Transports, M. Zouari, le PDG de la SNCFT M. Fitouri, le PDG de la société publique RFR (en charge de la construction) M. Ben AMOR ; * côté européen, le directeur général de l'AFD, M. Zerah, l'ambassadeur de France M. Pierre Ménat, le vice-président de la BEI, M. de Fontaine-Vive, l'ambassadeur d'Allemagne, M. Kerll, MM. Reuss et Hidelbrand pour la KFW (directeur Maghreb et Proche-Orient et son chef de service climat et environnement), et l'ambassadeur chef de la délégation de l'Union européenne M. Adrianus Koetsenruijter. Le montant total du projet financé, concernant la réalisation des tronçons prioritaires du RFR, s'élève à près de 550 millions d'euros, dont 325 M€ apportés par le groupement de bailleurs de fonds européens, dans le cadre de la Facilité d'investissement du voisinage (FIV) de l'Union européenne (UE), sous forme de prêts (297 M€ au total) et d'un don de l'UE (28 M€). L'AFD a été choisie comme chef de file de ce groupement pour ce projet. Le reste du financement (225 M€) est inscrit au budget de l'Etat tunisien. 1. QUELQUES MOTS SUR LE GROUPEMENT DE BAILLEURS EUROPEENS AVEC L'AFD EN CHEF DE FILE, QUI APPORTE 325 M€ La volonté de l'Europe est de simplifier l'exécution des projets financés par plusieurs de ses institutions communautaires et bilatérales, par la désignation d'un chef de file des bailleurs, qui assure la supervision de la mise en œuvre au nom de tous. C'est une démarche très innovante. Le paquet de financement européen est constitué de prêts bonifiés de l'AFD (50 M€), de la BEI (177 M€ dont 119 M€ signés à ce jour pour le RFR), de la KFW (70 M€), et d'un don de l'UE porté de 14 à 28 M€ par la signature ce jour d'un avenant à la convention déjà signée en 2009 ; c'est la plus importante contribution de l'Union européenne pour un financement dans le cadre de la Facilité d'investissement du voisinage.. Ces conventions de prêts sont signées avec les sociétés publiques RFR (maitre d'ouvrage de la construction) et SNCFT (société exploitante achetant également le matériel roulant), avec garantie de l'Etat tunisien. À titre d'exemple, les prêts de l'AFD sont répartis à raison de 33,6M€ pour le RFR et 16,4M€ pour la SNCFT. 2. QUELQUES MOTS SUR LE PROJET, QUI CONSTITUE UNE 1ère ETAPE DU RESEAU FERROVIAIRE RAPIDE DU GRAND TUNIS Les 550 M€, dont 325 M€ P proviennent des bailleurs européens, financeront la réalisation des tronçons prioritaires des lignes D et E, c'est-à-dire 18 kilomètres cumulés d'infrastructure nouvelles, ainsi que l'achat du matériel roulant correspondant, de grande capacité : 350 000 voyageurs par jour sont attendus après la mise en service sur ces premiers tronçons. Les lignes D et E, partageant un tronc commun d'environ 2,3 km, relieront Tunis-centre (gare de Barcelone) et les banlieues ouest et sud-ouest, jusqu'à Gobâa et Bougatfa pour les tronçons prioritaires - qui feront l'objet d'extension ultérieurement. Les premiers travaux débutent actuellement et les appels d'offres pour les lots systèmes et matériels roulants sont en cours. Le réseau global RFR planifié, qui sera réalisé progressivement, devrait coûter à terme environ 1,8 milliards d'euros. Il intégrera également la ligne sud existante (ligne A) en cours d'électrification. Il s'agit d'un réseau suburbain, véritable complément du métro léger existant (tramway) en cours d'extension et de modernisation (sur cofinancement BEI et AFD). En effet, le système du RFR transportera plus de passagers que le métro léger de Tunis, reliera des zones plus éloignées et offrira sur le parcours une vitesse moyenne de 35km/h à 40km/h contre 18km/h pour le métro léger. Le projet financé s'inscrit dans le cadre des grands axes stratégiques qu'assignent à l'AFD les gouvernements tunisiens et français : appui au développement urbain durable et aux transports sobres en carbone, afin d'accentuer la convergence des politiques de maitrise de l'énergie avec l'Europe. En effet, pour faire face aux enjeux environnementaux, mais aussi sociaux et économiques, la durabilité passe par la cohérence des politiques d'aménagement et de transports, et par réguler la place de l'automobile en ville dont la trop forte utilisation pèse sur la facture énergétique et contribue au changement climatique, en donnant a contrario une véritable priorité aux modes doux et aux transports collectifs. POUR MEMOIRE : DES SIGNATURES DURANT LA VISITE DU DIRECTEUR GENERAL DE L'AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT Le Directeur Général de l'Agence Française de Développement a entamé le 8 décembre 2010 une visite officielle qui s'achève le 10 décembre 2010 et dont la cérémonie de signatures pour le projet RFR constituait une étape importante. À l'occasion de cette visite, d'autres conventions de financement ont été signées entre la République tunisienne et l'Agence française de développement qui font l'objet d'un communiqué séparé. Ces projets confirment la position de la France comme bailleur de fonds de premier ordre en Tunisie, agissant en coordination et synergie avec ses partenaires européens. Pour en savoir plus sur les projets financés par l'AFD en Tunisie : www.afd-tunisie.org www.afd.fr Etablissement public, l'Agence Française de Développement (AFD) agit depuis près de soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l'Outre-mer. Elle met en œuvre la politique définie par le Gouvernement français. Présente sur le terrain dans plus de 50 pays et dans 9 collectivités d'Outre-mer, l'AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète : scolarisation, santé maternelle, appui aux agriculteurs et aux petites entreprises, adduction d'eau, préservation de la forêt tropicale, lutte contre le réchauffement climatique. En 2009, l'AFD a consacré plus de 6,2 milliards d'euros au financement d'actions dans les pays en développement et émergents et en faveur de l'Outre-mer. Ils ont notamment contribué à la vaccination de 1,8 million d'enfants, l'amélioration de l'approvisionnement en eau potable pour 7,3 millions de personnes et le soutien à 900 000 emplois dans le secteur productif. Les projets d'efficacité énergétique sur la même année permettront d'économiser près de 5 millions de tonnes de CO2 par an.