BEYROUTH (Reuters) — Le Liban a invité le secrétaire général des Nations unies à s'assurer que les projets israéliens d'exploitation gazière en Méditerranée n'affectent pas ses propres réserves, a rapporté hier l'agence de presse nationale. Ali Al Chami, chef de la diplomatie, lui a adressé une lettre pour lui demander de "déployer tous les efforts possibles pour empêcher Israël d'exploiter les ressources maritimes en hydrocarbures qui se trouvent à l'intérieur de sa zone économique exclusive", précise-t-elle. L'américain Noble Energy et ses partenaires israéliens ont annoncé mercredi que le gisement offshore "Léviathan" était la plus importante découverte mondiale de gaz naturel en eaux profondes de ces dix dernières années. Le gisement, situé à 130 kilomètres au large du port d'Haïfa, recèle environ 450 milliards de mètres cubes de gaz. Le Liban se dit également à la tête d'importantes réserves, révélées par de récentes campagnes de prospection sismique effectuées dans sa zone. Le ministère des Affaires étrangères invoque "le droit du Liban à exploiter pleinement ses ressources en hydrocarbures qui se trouvent dans sa zone économique exclusive (...)". "Toute exploitation israélienne de ces ressources constituerait une violation flagrante de ses droits et une atteinte à la souveraineté libanaise", ajoute-t-il.