LE CAIRE (Reuters) — La bombe qui a fait 23 morts le 1er janvier devant une église copte d'Alexandrie, en'Egypte, pourrait avoir explosé prématurément et l'auteur de cette attaque n'avait peut-être pas l'intention de sacrifier sa vie, rapportait hier le quotidien égyptien Al Ahram qui cite les enquêteurs. La thèse d'un attentat-suicide était jusqu'ici privilégiée. Les services de sécurité ont fait savoir mercredi que l'engin explosif, d'une vingtaine de kilos, était du même type que ceux utilisés dans deux attentats commis au Caire en 2009. L'un de ces attentats avait tué une jeune touriste française. Les restes humains retrouvés devant l'église copte d'Alexandrie pourraient permettre aux enquêteurs, grâce à leurs bases de données, d'identifier le poseur de bombe, qui était âgé d'une vingtaine d'années, ajoute Al Ahram. «Selon les conclusions des experts, l'explosion a été déclenchée par erreur ou prématurément», précise le journal. Les chrétiens coptes forment environ 10% de la population égyptienne, majoritairement musulmane, forte au total de 79 millions d'habitants. TANZANIE Deux morts dans une manifestation DAR ES SALAAM (Reuters) — La police tanzanienne a annoncé hier avoir tué deux personnes et arrêté une dizaine de personnalités de l'opposition durant une manifestation antigouvernementale la veille à Arusha, dans le nord du pays. Les manifestants s'étaient rassemblés dans ce bastion de l'opposition pour protester contre l'élection à la tête de la ville d'un membre du Chama Cha Mapinduzi (CCM), le parti au pouvoir. Selon eux, les conseillers d'opposition, aussi nombreux que ceux du CCM, ont été empêchés de voter. L'opposition avait déjà condamné les conditions de l'élection du Président Jakaya Kikwete en octobre dernier. Willibrod Slaa, battu lors de l'élection présidentielle, et Freeman Mbowe, dirigeant du Chadema, principal parti d'opposition, figurent parmi les 49 personnes arrêtées mercredi, a dit le responsable de la police locale. Tous ces dirigeants ont été remis en liberté sous caution après avoir été inculpés pour participation à un rassemblement interdit, a déclaré hier soir à Reuters le secrétaire général du Chadema, John Mnyika. Après leur libération, Willibrod Slaa et d'autres responsables du parti d'opposition se sont rendus à l'hôpital au chevet des manifestants blessés.