Les abonnés de SFR, Numericable, Bouygues ou Orange devraient pouvoir joindre plus facilement leur service client. Les centres d'appels en Tunisie ont commencé à rouvrir leurs portes hier. Les opérateurs téléphoniques français ont délocalisé plusieurs de leurs call centers dans le pays. Selon des chiffres publiés par Bercy, ces centres d'appels faisaient ainsi travailler 12.000 Tunisiens en 2009. Le leader mondial du secteur, Teleperformance, est même le premier employeur privé du pays avec 4.000 personnes. Mais depuis la grève générale de vendredi et le départ de Ben Ali, les bureaux étaient fermés. Conséquence directe: certains abonnés ont eu du mal à joindre leur service client ces derniers jours. Les difficultés variaient toutefois d'un opérateur à l'autre. Pour Orange, la situation était par exemple compliquée car «le groupe a sous-traité en Tunisie une partie de son assistance technique. Le week-end, entre 30 et 50% des appels transitent par le pays, contre plus de 9% la semaine», expliquait lundi Sébastien Crozier, élu de la CFE-CGC/UNSA au Comité Central d'Entreprise de France Télécom. Horaires aménagés Interrogé par 20minutes.fr, Teleperformance a indiqué «que la situation a bien évolué puisque nous avons pu rouvrir tous nos centres de contacts en Tunisie ce mardi à 8h». «La priorité restant toutefois la sécurité de nos employés, les horaires d'ouverture de nos centres tunisiens ont été réaménagés en séance unique de 8h à 15h pour que chacun de nos collaborateurs puisse retourner à son domicile avant le couvre-feu toujours en place», a précisé le service de presse. Pour éviter une trop longue attente à leurs clients, les opérateurs téléphoniques se sont aussi organisés. Ils ont notamment demandé à leurs autres centres d'appels, en France ou à l'étranger, de prendre le relais. (Source: 20 minutes.fr) ------------------------------------------------------------------------ Conjoncture La hausse du prix du pétrole, «un vrai risque économique» L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu une nouvelle fois mardi en nette hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011. Elle est passée de 87,7 et 89,1 millions de barils par jour. Et l'organisme s'inquiète de la récente montée des prix. Le baril de brut a frôlé le seuil symbolique des 100 dollars début janvier, «suscitant des inquiétudes sur l'impact de prix élevés sur la reprise économique mondiale», affirme l'AIE dans ses prévisions mensuelles. Selon le rapport, cette envolée est due à «une croissance économique solide en Asie, notamment en Chine, ainsi qu'à une demande plus forte que prévu» dans les pays riches membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dont l'agence est le bras énergétique. «Le niveau de prix récent pose déjà un vrai risque économique», mettent en garde les auteurs, souhaitant que le baril ne flambe pas au-delà des 100 dollars. Demande en hausse D'autant que l'AIE estime qu'en 2010, la demande en or noir a progressé de 2,7 millions de barils par jour (mbj) par rapport à 2009 (+3,2%), soit 320.000 barils par jour de plus que prévu le mois dernier. Pour 2011, les prévisions de consommation sont aussi revues à la hausse de 320.000 barils par jour par l'agence, qui table sur une augmentation de 1,4 mbj par rapport à 2010 (+1,6%). (Source: 20 minutes.fr)