Le président Ben Ali parti, ses proches ont essayé de créer les conditions d'un retour de "Bac moins 3". Raté. Et la France continue de se ridiculiser. La présidence tunisienne a la bougeotte. Trusté 23 ans durant par Zine El Abidine Ben Ali, alias "Bac moins 3", le trône change chaque jour d'occupant. Une sorte de bougeotte irrépressible qui s'est emparée du pays du Jasmin, contrit pendant deux décennies par un régime aussi policier que peu policé. Une fois la smala Ben Ali envolé, qui vers la France (notamment Leïla «régente de Carthage» Trabelsi, sa seconde femme), qui vers l'Arabie Saoudite (Ben Ali lui-même), un saute-mouton s'est instauré pour éviter une vacance du pouvoir … Ghanouchi et Mebazaâ, puis un troisième homme a cherché à sortir la tête. Le patron de la sécurité de Ben Ali, le doucereux général Ali Seriati a en effet tenté, avec quelques sbires, de prendre le pouvoir. Pour garder la place au chaud en cas de retour du boss ? Ou l'homme a-t-il cru en son destin ? Peut-être ses geôliers en savent-ils plus. Seriati a en effet été arrêté samedi matin avec une partie de ses hommes par l'armée, décidément bravache. Après avoir refusé de soutenir la répression de Ben Ali, voilà qu'elle empêche un coup d'Etat. Selon Al-Jazira, les loustics de Seriati se sont livrés à divers braquages et violences. Histoire de montrer à la population insoumise que sans Ben Ali, le pays était livré à la furie. Bref, créer les conditions du retour du dictateur. Raté. Et le clan continue de tomber. Belhassen Trabelsi a été arrêté quand il a tenté de fuir en yacht vers l'Italie de son ami Berlusconi. Mais en trois jours, la Tunisie aura connu plus de présidents que dans toute son histoire… et vu la France se vautrer dans le ridicule ! Le pays des droits de l'Homme s'est gargarisé d'avoir mis en place des procédures pour geler les avoirs des familles Ben Ali-Trabelsi sur son sol, quelques jours après avoir proposé une assistance policière au régime. Un retournement de veste bien inutile. L'immense majorité des avoirs des Trabelsi sont logés dans des banques en Argentine et à Dubaï. Loin de l'Hexagone et de ses risibles déclarations…