La plupart des entreprises italiennes installées en Tunisie (881) et actives dans les domaines de la production, des services et des travaux d'infrastructure, ont repris partiellement leurs activités, a fait savoir M. Bellicini Ferruccio, secrétaire général de la chambre tuniso-italienne du commerce et de l'industrie (Ctici). Cette reprise partielle est enregistrée dans 600 d'entre elles, a-t-il affirmé dans une déclaration à l'agence TAP. Elle est entravée essentiellement par les difficultés que le personnel de ces entreprises rencontre pour rejoindre leurs postes de travail en raison, notamment, du couvre-feu, du ralentissement des opérations douanières et des problèmes de réception des commandes des clients et donneurs d'ordres italiens. L'arrêt de travail constaté dans le reste des entreprises italiennes s'explique, selon M. Bellicini, par une certaine réticence des chefs de ces entreprises à reprendre les activités pour des raisons de sécurité et de revendications salariales des travailleurs dans certaines d'entre elles. Toutefois, les hommes d'affaires italiens affichent une volonté certaine d'un retour à l'accoutumée de leurs activités, d'autant, précise M. Bellucini, que la Tunisie est dotée d'une économie et d'une administration structurées, dorénavant indépendante du politique, outre la mise en place, à l'avenir, d'un climat d'affaires moins arbitraire et plus transparent. Ces données sont entrain d'etre transmises au réseau des chambres de commerce italiennes et à toutes les parties concernées en vue de rassurer les investisseurs italiens potentiels en Tunisie. Les entreprises italiennes offrent 70.000 emplois directs et 40.000 autres indirects à travers les sociétés de façonnage (confection). Leur chiffre d'affaires à l'export est évalué entre un milliard et un milliard deux cent mille euros.