Après un repos forcé de 20 jours, les Stadistes ont repris du service pour rattraper le terrain perdu Les jours sont difficiles au Stade Tunisien, et l'équipe du Bardo ne fait sans doute pas l'exception. Les événements vécus par notre pays ont énormément nui à la vie du club. Et le premier responsable technique, Patrick Liewig, ne s'en cache pas : «Le Stade connaît une situation financière difficile mais les joueurs ont été sécurisés par le président du club quant à leurs soucis pécuniaires à l'issue de l'entretien qu'il a eu entre autres avec le ministre de la Jeunesse et des Sports». L'entraîneur du ST ajoute: «Après 20 jours d'arrêt, le groupe a certes repris les entraînements mais non sans difficulté. Le terrain du club étant en travaux, nous connaissons des difficultés de logistique. Notre souci majeur est de maintenir notre politique sportive. La compétition doit reprendre et les clubs sont en passe de donner du bonheur au peuple. A leur façon. Je suis optimiste à ce sujet. De plus, le président du club a dressé un tableau de la situation. Les joueurs ont saisi le message. Aujourd'hui, nous devons donc avancer, chacun à son niveau. Mon souci est de parvenir à respecter le planning des entraînements. La conscience professionnelle doit l'emporter sur toute autre considération». Le message est clair. La pensée de Patrick Liewig peut être communiquée à ses collègues des autres clubs qui subissent à coup sûr les mêmes difficultés. A méditer. Effectif comprimé Volet sportif à présent, le Stade vient de perdre trois joueurs étrangers. Doumbia a été prêté à un club libyen jusqu'à la fin de la saison. Kabia, qui n'a pu s'adapter définitivement au club, a préféré négocier son départ à l'amiable et a eu gain de cause. Ibrahima Bâ, enfin, va opter pour Al Kadhima, du Koweït (si ce n'est déjà fait) et il a eu l'aval de son entraîneur et des responsables. Sans compter Alvez qui a décidé de regagner le Brésil pour affaire familiale. Du coup, le Stade ne compte plus dans ses rangs que l'Ivoirien Kouakou que Patrick Liewig a fait venir de Côte d'Ivoire pour l'avoir eu sous sa coupe du temps où il entraînait l'ASEC Abidjan. «J'espère qu'il parviendra à bien combler le vide laissé par Ibrahima Bâ», ajoutera l'entraîneur stadiste. Au Stade, on essaie tant bien que mal de surmonter les difficultés. A titre d'exemple, le staff technique a du mal à programmer des rencontres amicales. «Le premier objectif est que l'équipe retrouve la forme et revienne à la compétition. Les résultats seront secondaires», dira Patrick Liewig. Le coach stadiste fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il sait que cette période de vaches maigres passera et que les choses s'amélioreront. Il ne cache pas son optimisme, d'ailleurs. «Il faut donner du bonheur aux supporters, au peuple». Le Stade, à l'instar de toutes les équipes du championnat, tient à participer au redressement de notre sport roi.