Changement de décor au ST. Les joueurs, désormais en confiance, s'attellent à la tâche. Le calme et la sérénité sont revenus au club du Bardo après une période creuse qui a, au passage, touché tous les clubs après les événements vécus par notre pays. Les joueurs et c'est leur droit absolu, étant des professionnels et s'agissant de leur gagne-pain, se sont posé des questions au sujet de leurs émoluments. Pendant ce temps, le président du club Mohamed Dérouiche se creusait les méninges pour obtenir des liquidités et des assurances également pour pouvoir satisfaire les demandes de ses troupes. D'un autre côté, le coach Patrick Liewig se trouvait dans une situation inconfortable. Imaginez un entraîneur «pro» en train de se rouler les pouces au lieu de communiquer son savoir à ses joueurs. Une situation qui a duré une vingtaine de jours avant la délivrance. Depuis une semaine, sinon un peu plus, le Stade Tunisien a trouvé les solutions à ses problèmes. Les joueurs, désormais mis en confiance, ont repris les entraînements. Aujourd'hui, une bonne ambiance règne au sein du groupe, au bonheur du coach. Bâ voulait partir! Revenons maintenant à l'effectif du club. Faute de liquidités, le Stade n'a pas pu profiter du mercato hivernal pour se renforcer. Au contraire, on a dû se séparer, la mort dans l'âme, du Sénégalais Ibrahima Bâ. Et ce n'est surtout pas Patrick Liewig qui a encouragé son joueur à changer d'air. Pour rappeler les faits, disons qu'Ibrahima Bâ âgé de 28 ans était en fin de contrat au Stade, son bail expirant en juin 2011. Il ne pouvait donc refuser l'offre du club koweïtien d'Al Qadissia. Pour la contrepartie, le joueur a effacé ses arrières de salaires envers le Stade Tunisien. La somme n'est certes pas dérisoire (on parle d'un montant de trente mille dinars) et le geste est approuvé. Mais il ne s'agit pas d'argent liquide qui aurait pu servir à quelque chose en ces temps difficiles. Nous irons un peu plus loin pour essayer de comprendre pourquoi le Stade n'a pas tenté de monnayer le transfert d'Ibrahima Bâ en exigeant une indemnité au club koweïtien qui aurait servi à décanter la situation financière actuelle? Bref, le joueur a insisté à partir et il a eu gain de cause. Le Stade a certes perdu un repère, mais la solution de rechange est là, en la personne de Kouakou. On espère maintenant que celui-ci fera mieux que son prédécesseur. Rencontres avec les «Bleus» Aujourd'hui, la bande à Liewig reprend le chemin des entraînements après une journée de repos, hier. Au programme, une séance d'entraînement, contre deux demain. Mercredi, l'équipe mettra le cap sur Monastir pour disputer un premier match amical face au club local, vraisemblablement à 14h00. L'accord entre les responsables des deux clubs stipule qu'il y aura un second match au Bardo. Il devrait avoir lieu samedi ou dimanche prochain. Entre-temps, le coach ne perd pas son temps, Liewig pense aussi à la prochaine saison. Faute de nouvelles recrues, l'entraîneur stadiste déniche les talents dans les rangs des jeunes du club. Ce n'est donc pas par hasard si des joueurs comme Yassine Mejri (latéral droit), Adel Mejri (axial), Ben Ammar, un attaquant qui revient d'une blessure aux ligaments, son compère Touzri, ou encore Chaouachi, un milieu droit, Jouini (milieu) et Yaâcoubi, un défenseur axial, font aujourd'hui partie des plans de l'entraîneur. Patrick Liewig anticipe par conséquent pour doter l'équipe de solides assises et éviter un tant soit peu des folies financières à ses employeurs. Une sage décision et un travail par étapes dont le Stade Tunisien devrait recueillir les fruits dans un proche avenir.