Le Stade a joué avec le feu mais a finalement mérité sa qualification Stade olympique d'El Menzah. Temps pluvieux. Pelouse en assez bon état. Public peu nombreux. ST bat ESZ par 1-0. Score acquis à la mi-temps. But marqué par Maâtoug (45'). Expulsions de Kouakou (ST) et Bouchaâla (ESZ). Arbitrage de M. Kacem Ben Naceur. ST : Jéridi, Yaken, Ayari, Zakar, Hosni, Kouakou, Ibrahima, Tej, Maâtoug (Jebnoun), Mosrati (Msakni), Kabia (Ben Ouanès). ESZ : Ben Ayoub, Hammali, Ksaïri, Slimène, Koffi (Bhar), Jbali, Regueï (Saïbi), Diarra, Bouchaâla, Lourimi, Mhedhbi (Maâref). Dame Coupe n'a pas fait de caprice. Elle s'est comportée hier à la régulière, qualifiant le Stade Tunisien en quarts de finale de l'épreuve. Un verdict juste et honnête au vu de la physionomie du match, d'autant que les Stadistes ont été plus réalistes que leurs vis-à-vis zarzissiens. Cela ne veut nullement dire que les «Sang et Or» sont passés à côté de la plaque. Mais les joueurs de Chiheb Ellili ont terriblement manqué de concentration et d'audace. Leur réveil a été tardif et ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. L'ESZ a certes bousculé le Stade en fin de match, mais les jeux étaient faits et la baraka était du côté des joueurs du Bardo. Pour ce match, l'entraîneur stadiste, Patrick Liewig, avait l'embarras du choix et pouvait de nouveau compter sur les services de Maâtoug, absent lors des dernières rencontres. D'ailleurs, ce dernier sera la carte gagnante du Stade Tunisien. Il a aussi décidé d'aligner Bilel Yaken sur le flanc droit de la défense à la place de Jebnoun. C'est donc en 4-4-2 que le Stade abordait les débats. En face, Chiheb Ellili comptait sur trois attaquants, en l'occurrence Diarra en pointe et Bouchaâla et Mhedhbi sur les couloirs droit et gauche, sans compter Lourimi qui venait s'associer à ce trio en phase offensive. Cela pour dire que Zarzis n'était pas aux abonnés absents. Mieux, les «Sang et Or» feront le jeu une demi-heure durant et se procureront des occasions d'ouvrir le score. Une première fois à la 10' quand Mhedhbi, bien placé face au but et dans les six mètres, rate l'opportunité à deux reprises. Une seconde fois par Diarra qui place le ballon de la tête à côté (20') et une troisième fois par Bouchaâla qui voit son tir repoussé par la transversale (38'). Entre-temps, le Stade qui lançait des contres rate à son tour le but par Kabia et par deux fois. Ce dernier ne profite pas d'une sortie de Ben Ayoub (20') avant que le portier zarzissien ne bloque ensuite le tir de l'attaquant stadiste (24'). Qui rate, encaisse On s'acheminait dare-dare vers la fin de la mi-temps initiale quand Tej eut l'ingéniosité de placer une longue remise en touche en direction de Maâtoug, étrangement seul face au gardien Ben Ayoub. Le Stadiste, d'un magnifique retourné acrobatique, ouvre le score devant une défense de Zarzis médusée (45'). Les «Sang et Or» venaient de payer le tribut de leur ratage. La seconde mi-temps verra des renversements de situation de part et d'autre et deux expulsions aussi, celles de Kouakou (ST) et Bouchaâla (ESZ), deux minutes plus tard. Cette seconde période verra d'abord le Stade Tunisien prendre les choses en main. Iheb Msakni qui venait de remplacer Mosrati se mettra par deux fois en évidence en exécutant deux coups francs à la perfection. Le premier à la 65' obligeant le portier Ben Ayoub à se détendre pour déloger la balle de sa lucarne et sur le second, le gardien de Zarzis plonge du bon côté pour dévier la balle en corner (68'). Les «Sang et Or» répliquent certes par Bouchaâla avant son expulsion, mais face à une cage vide, il tire dehors (70'). L'ESZ jette toutes ses forces dans la bataille en dépit du geste gratuit de Bouchaâla qui lui a valu un carton rouge au moment où son équipe était en supériorité numérique. Le Stade ne pouvait faire que de la résistance pour sauvegarder son avantage au score. Il y parviendra avec un coup de chance, évitant les prolongations grâce à Jéridi et Ayari qui ont repoussé à trois reprises les essais de Saïbi et Mhedhbi durant le temps additionnel. L'ESZ s'était réveillée mais tardivement.