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Notre avenir est entre nos mains
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 02 - 2011


Par Saâdeddine ZMERLI
La reprise du travail qui s'ébauchait ces derniers jours a été ébranlée par le caractère subit et inattendu de plusieurs grèves qui ont touché autant les sociétés étatiques que privées.
Ces grèves sont-elles justifiées ?
Ceux qui ont fait la révolution pour réclamer la reconnaissance de leur existence et de leur dignité étaient, en grand nombre, des travailleurs percevant un salaire misérable, insuffisant à faire vivre décemment leur famille, et des chômeurs comptant parmi eux des jeunes munis de diplômes, certains sans travail depuis plusieurs années, demandant des moyens de vivre décemment.
Leurs doléances, non dévoilées des années durant, non revendiquées sous peine de sanctions par un pouvoir tyrannique sont justifiées et légitimes. Quand elles s'expriment de façon pacifique et limitée dans la durée. Certaines manifestations ont donné lieu à des solutions parfois urgentes souvent à moyen terme. Tant mieux.
Toute révolution entraîne une recrudescence des demandes sociales ; on comprend le besoin collectif de manifester, de ne pas être des laissés-pour-compte dans la remise en route du pays.
Les grèves sont-elles opportunes ?
Parfois elles ne le sont pas.
Quand les employés de la "Soroubat", société des routes et bâtiments en grève ouverte jusqu'à la réalisation de leurs revendications, jugées inadéquates par la direction, conduisent à la faillite de la société et au chômage de ses 4 mille travailleurs.
Quand la grève des employés provoque l'arrêt de la production d'une entreprise comme ce fut le cas par exemple de la Compagnie des phosphates de Gafsa, entreprise qui a essuyé des pertes de l'ordre de 3 millions de dinars par jour.
Quand nos exportations sont suspendues par une grève des travailleurs du port de Radès et de la Goulette alors qu'elles représentent 50% de nos recettes, elles affectent gravement le produit industriel du pays et son PIB déjà touché par la chute du tourisme qui représentait 60% de la balance commerciale et 6,5% du PIB. Déjà 40% des touristes français venant en Tunisie viennent de changer de destination.
L'opportunité de ces grèves mérite d'être débattue sérieusement, notamment dans la manière dont elles se manifestent. Doivent-elles se poursuivre et se multiplier ?
Le gouvernement, en cédant rapidement aux revendications des manifestants aurait peut-être pu confier la charge de ce dossier à la commission responsable des dossiers de l'emploi, annoncée récemment par Taïeb Baccouche.
Quant à la grève elle-même, elle pourrait se manifester, autrement, par le port d'un brassard qui annoncerait une grève revendicatrice apaisée, sans arrêt de travail.
Les Tunisiens sont capables d'accepter leurs devoirs pour le bien de tous, dès l'instant où ils sont écoutés et que leurs doléances sont prises en considération.
Cela suppose un climat de confiance au cours duquel les autorités officielles et les chefs d'entreprise se doivent d'être à l'écoute des travailleurs en leur garantissant une répartition équitable des richesses entre les différentes catégories sociales et les régions, en leur expliquant les mesures qu'ils prendront dans un avenir le plus proche possible et en leur expliquant également et surtout que pour pouvoir redistribuer les dividendes d'une entreprise, celle-ci doit être en mesure d'assurer son activité et de préserver ses emplois.
Nous devons réfléchir aux conséquences de nos actes en prenant en compte que notre pays est pauvre, fortement endetté, limité dans ses ressources qui sont le fruit de notre travail à tous.
Aujourd'hui, nous avons besoin de la reprise, le plus tôt possible, de notre tourisme et du maintien de nos exportations. Nous avons besoin d'investisseurs étrangers pour créer des emplois.
L'image de notre révolution populaire et pacifique en faveur d'un Etat de droit et des libertés a frappé les esprits, notamment en Europe dont plusieurs pays et de nombreuses ONG se sont engagés à développer des investissements économiques pour aider la Tunisie
Les 2.723 sociétés étrangères en Tunisie en maintenant leurs activités ont fait preuve d'attachement à notre pays dont ils veulent promouvoir l'économie.
Il nous faut attirer ces investissements et rassurer les entreprises à poursuivre leurs activités Tout cela est possible en cas de reprise générale et sans contestation du travail et d'une sécurité totale instaurée.
C'est notre souhait et notre espoir.


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