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Le bras de fer continue entre la direction et le syndicat
Grogne des ouvriers de la Soroubat
Publié dans Le Temps le 04 - 05 - 2011

Nous avons publié le 4 février dernier, un article dans lequel nous rendions compte de la situation sociale au sein de la Soroubat, grande entreprise tunisienne de bâtiment et de construction des routes. Ses ouvriers étaient alors en grève pour un ensemble de revendications professionnelles dont en particulier le droit syndical, le versement de la prime de rendement annuelle et l'augmentation des salaires.
La direction réagit quant à elle en fermant la société et ses dépôts. Mais nous avons appris par la suite qu'elle tint une réunion avec le syndicat de l'entreprise le 10 février 2011 et s'engagea à satisfaire les principales revendications ouvrières. Tout récemment, nous avons été contactés par Khaled Farhati, secrétaire général du syndicat de base de la Soroubat, qui nous fit savoir que l'accord conclu en février est resté lettre morte depuis la date de sa signature. Pire encore, le patron de l'entreprise aurait licencié entre-temps près de 200 ouvriers (toutes spécialités confondues), dont le même Farhati lui-même qui regrette qu'à l'heure où d'autres sociétés octroient une « prime de la Révolution » pour motiver davantage leurs employés, la Soroubat continue de faire la sourde oreille aux demandes de ses ouvriers et de jouer sur leur situation sociale très pénible. « Pourtant, ajoute le responsable syndical, ce sont eux qui, au lendemain de la Révolution, ont protégé la société contre les actes de vandalisme, de saccage et de pillage perpétrés un peu partout dans le pays ! »
La Direction : « Toutes les revendications ont été satisfaites ! »
Curieux d'entendre la réponse du patron de la Soroubat, Noureddine Hachicha, au sujet des licenciements et des revendications insatisfaites, nous finîmes par l'avoir au téléphone. Pour lui, la situation s'est complètement stabilisée à la Soroubat et le climat social y est très satisfaisant « Pas plus tard qu'hier (samedi 30 avril) j'ai proposé aux ouvriers l'acquisition de nouvelles tenues à l'occasion de la fête du travail. Je pense que les ouvriers doivent comprendre que la conjoncture est difficile pour eux comme pour moi. Je ne me permettrai pas de spolier leurs droits légitimes. Toutes leurs revendications légales ont été satisfaites. Mais le problème avec certains c'est qu'ils refusent d'aller travailler sur d'autres chantiers que ceux de Tunis. Ceux qui se sont plaints à vous ne veulent pas aller à Gabès. Ils prétextent de l'éloignement du site et de leurs conditions familiales pour rester ici. Alors que moi-même, patron de l'entreprise, je passe des mois loin des miens sur des chantiers dispersés un peu partout sur le sol tunisien. Pour ce qui est de Khaled Farhati, je ne l'ai pas licencié. Il a même perçu son salaire sans bouger du dépôt. Vérifiez, d'autre part, sur sa carte de pointage, s'il a été placé ailleurs qu'à Tunis. En tant que responsable syndical, il doit donner l'exemple à ses collègues et accepter de travailler là où on demande ses services, plutôt que de prendre congé sur congé et de s'absenter pour le moindre prétexte. A propos des conditions de logement à Gabès, elles sont bonnes. Ce sont tout de même des villas que je loue à mes ouvriers non des gourbis ; mais il tient à eux d'en prendre soin et de rien y saccager. »
Le syndicat des ouvriers : «Nous avons la preuve du contraire ! »
Lorsque nous avons fait part de cette réponse à Khaled Farhati, il a démenti quasiment tout ce que son patron a affirmé et, preuves à l'appui, il nous a montré que la prime de rendement annuelle n'a pas été versée, que les licenciements sont réels et qu'il a, en ce qui le concerne, effectué en janvier un déplacement de 6 jours sur le chantier de Tajerouine. « Il se peut, néanmoins, que M. Noureddine Hachicha ne soit pas au courant des abus commis par ses collaborateurs. Toujours est-il que dernièrement, j'ai fait moi-même les frais d'une campagne de dénigrement menée par une milice d'agents à leur solde. Si aujourd'hui, défendre le droit syndical et la dignité des travailleurs est un crime, on a donc mal compris la Révolution et ses idéaux. Je suis prêt à une confrontation sur n'importe quel média avec le patron de la Soroubat, pour lui prouver ainsi qu'à l'opinion publique, que les conditions de travail à la Soroubat sont déplorables en dépit du dévouement des employés, que nos droits sont spoliés et que nous sommes sous-payés et maltraités. Si Hachicha est vraiment animé de bonnes intentions, qu'il relève ce défi et écoute d'autres versions que celles rapportées par ses collaborateurs. Moi aussi j'œuvre pour le bien de mon entreprise et pour un climat sain entre sa direction et les ouvriers. Pour instaurer ce climat, il n'y a pas mieux que la voie du dialogue. Personnellement, j'y souscris. J'espère que de son côté, M Hachicha accepte de dialoguer avec ses ouvriers ! »
En tout cas, et en attendant que ce conciliabule ait lieu, Farhati a porté plainte contre la direction de la Soroubat. Le 17 mai se tiendra une première audience au prudhomme pour trouver un compromis entre les deux parties. Affaire à suivre !


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