Suite à la mise au point que nous avons publiée le 4 février courant, sur nos pages «Nation», qui faisait suite à un «appel pour la défense de Carthage», nous avons reçu cette réponse de M. Abdellatif El Mokhtar, ex-propriétaire du terrain objet de la discorde. Nous considérons le sujet clos et c'est à la justice de se prononcer, désormais. Je veux tout d'abord rendre un vibrant hommage à M. Abdelmajid Nabli, qui n'a cessé de défendre et protéger le patrimoine archéologique national de Carthage tout au long de sa carrière, en tant que directeur, chargé des sites archéologiques de Carthage. Il continue à le faire en tant que retraité et c'est tout à son honneur, ainsi que le «comité provisoire de sauvegarde de Carthage». Merci Monsieur pour votre patriotisme et pour notre chère patrie. Au cours de mon passage à la municipalité de Carthage en tant que conseiller, nous étions, M. A. Nabli et moi, souvent en désaccord sur l'exploitation du parc archéologique, mais j'avais toujours respecté son avis. J'éprouve encore plus de respect pour lui, après cet article diffamatoire. Je dis à l'auteur de la réponse écrite pour M. Ben Kemla : vous êtes en retard d'une guerre. Nous ne sommes plus «dans un climat d'incertitude» (sic), mais dans une ère nouvelle de liberté d'expression, de liberté tout court. Vous êtes un homme du passé, vous n'impressionnez plus personne par vos menaces et vos insultes contre le comité honorable de défense de Carthage. Maintenant, venons à la réalité des faits : En effet, ce terrain situé à la Maâlgua Carthage, d'une superficie de 4,7 hectares, était la propriété de la Sté Carthage Hannibal d'animation et de loisirs. Ladite société appartenait à la famille Abdellatif El Mokhtar. Sur ce terrain devait être édifié un complexe culturel et touristique «3.000 ans d'histoire de la Tunisie». Ce projet devait générer 300 emplois permanents. Les études avaient été élaborées par un bureau d'études français, compétent en la matière. Le projet n'a jamais vu le jour, à cause du refus de l'Institut national du patrimoine, vu qu'il devait être édifié sur un terrain archéologique. Suite à des pressions exercées par Moncef El Matri: insultes et intimidations et ensuite par Belhassen Trabelsi, nous avons vendu sur recommandation de ce dernier, la Sté, à Abdelhakim Hmila, homme d'affaires des Trabelsi (la Baie des Anges à El Kantaoui, Sotudef, autoroutes, etc.), pensant qu'il allait réaliser le complexe culturel et touristique. La transaction a eu lieu au bureau de Belhassen Trabelsi au siège de Karthago en présence d'un avocat. M. Ben Kemla a acheté au prix de 600 D environ le m2 chez Abdelhakim Hmila, soit pour près de 28 millions de dinars, alors que le prix payé à la société Carthage Hannibal d'animation et de loisirs était de 21D le m2, soit un million de dinars. En tout cas, ce que nous savons aujourd'hui, c'est que les terrains sont vendus, environ 1.000D à 1.200D le m2. La famille Abdellatif El Mokhtar à porté l'affaire auprès des tribunaux pour la spoliation de biens sous la pression.