L'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso) a fait part de sa ferme condamnation de l'assassinat du prêtre polonais Marek Marius Rybinski, à La Manouba, en Tunisie. «Ce crime hideux est un acte sauvage qui n'a pas visé uniquement le prêtre Rybinski mais aussi les principes humanitaires et les nobles valeurs qui distinguent la Tunisie, celles de la modération et du juste milieu» souligne l'Alecso. L'Organisation a exhorté l'ensemble des composantes de la société civile tunisienne à condamner ce crime odieux et à agir au niveau moral et politique pour éviter que de tels actes ne se reproduisent, ce qui est de nature à faire front contre « l'obscurantisme et l'extrémisme» et à contribuer à la «consécration du principe du respect de l'autre, outre l'ancrage des valeurs de tolérance et du droit à la différence et à la promotion de la culture de modération, du juste milieu et de solidarité». A cet égard, l'Alecso a rappelé les efforts qu'elle déploie dans le cadre de ses prérogatives éducationnelles et culturelles, en vue de diffuser les valeurs d'une culture éclairée et les principes de la coexistence entre les civilisations et les religions dans le but d'instaurer une société arabe modérée, capable de conforter la paix mondiale et d'asseoir la culture de la tolérance et du dialogue constructif entre les peuples. De son côté, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (Ltdh) condamne fermement l'assassinat du prêtre polonais Marek Marius Rybinski, le qualifiant de «crime odieux qui va à l'encontre de l'esprit de tolérance et de respect de la liberté du culte qui caractérisent les Tunisiens à travers l'histoire». Dans un communiqué rendu public hier, le comité directeur de la Ligue réclame l'ouverture immédiate d'une enquête pour «faire la lumière sur la nature de ce crime, arrêter ses auteurs et ses commanditaires, et les traduire devant la justice dans les plus brefs délais». La Ltdh appelle le gouvernement provisoire à assurer la sécurité nécessaire dans les lieux de culte et à toutes les personnes menacées pour leurs croyances religieuses. Elle dénonce, par ailleurs, les slogans scandés dernièrement devant la synagogue de Tunis, les qualifiant de «racistes» et considérant qu'ils «touchent à la liberté du culte et à l'exercice de la foi». Le Conseil national pour les libertés en Tunisie (Cnlt) dénonce «vivement» l'assassinat du prêtre polonais Marek Marius Rybinski. Dans un communiqué rendu public, hier, et dont l'agence TAP a reçu une copie, le Cnlt considère que ce crime «lâche et odieux» a été «perpétré dans le but d'inciter à la haine entre les religions dans le cadre des tentatives des poches de régression du régime déchu de déstabiliser le pays et de terroriser les citoyens». Le Cnlt appelle toutes les composantes de la société civile et l'ensemble du peuple tunisien à faire preuve davantage de vigilance et à barrer la route à tous ceux qui cherchent à porter atteinte à la révolution pacifique du peuple tunisien. Le Conseil réclame la constitution d'une commission d'enquête pour dévoiler les auteurs du crime et leurs commanditaires et les traduire devant la justice.