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Naissance d'une chambre syndicale nationale
Travail temporaire et services
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2011

• Mieux servir la fluidité du marché de l'emploi et de l'insertion professionnelle
Depuis quelque temps, des débats controversés ne cessent d'être soulevés autour du travail temporaire et de sa justification d'être dans la sphère économique. Certains trouvent une formule qui sert surtout l'intérêt de l'entreprise aux dépens de ceux des employés. Les sociétés de travail temporaire défendent quant à elles, leur position en tant que prestataires d'un service hautement important aussi bien pour les entreprises à la recherche de profils bien déterminés que pour les jeunes chercheurs d'emploi qui y trouveraient un chemin vers l'insertion professionnelle.
C'est autour du travail temporaire et du rôle qui lui incombe dans le système économique qu'Adecco, spécialiste mondial de solutions en ressources humaines, a récemment organisé une rencontre à laquelle ont été conviés nombre de journalistes et au cours de laquelle on a, notamment, annoncé la naissance, le 23 février, de la chambre syndicale nationale du travail temporaire et des services de l'emploi.
A rappeler que l'institution d'une telle structure a été, longtemps, le cheval de bataille des sociétés spécialisées qui y voyaient la solution pour organiser et structurer la profession loin de tous les dépassements.
Ainsi et au moment où l'Ugtt appelle à mettre fin à cette activité, les grandes sociétés du secteur plaident, elles, pour un cadre législatif clair et une structuration du métier.
Elles relèvent, à ce propos, que la raison d'être de ces sociétés se justifie par des besoins bien déterminés en matière de ressources humaines : un besoin de main- d'œuvre supplémentaire selon les saisons, un recrutement rapide pour répondre à une commande inattendue sont quelques-unes des situations qui trouvent une réponse dans l'intérim.
Déontologie professionnelle
Toutefois, aucune législation n'est disponible en Tunisie pour encadrer cette pratique .
Mme Hédia Kchouk, gérante d'Adecco Tunisie, rappelle que cette enseigne s'est implantée en Tunisie en 2002 " d'abord pour répondre à des besoins de sociétés étrangères " ajoutant qu'Adecco veille, notamment, à rapprocher offre et demande par la mise à disposition de personnel dans le cadre du travail temporaire. Elle précise qu'Adecco gère, aujourd'hui, quelque 2.000 salariés intérimaires pour 150 entreprises. La conférencière relève, en outre, que le travail temporaire constitue une réponse aux entreprises et joue un rôle central dans la promotion du marché de l'emploi. Précisant qu'il s'agit, surtout, d'un acteur important de la fluidité du marché de l'emploi et d'un vecteur d'insertion professionnelle.
D'un autre côté, elle précise que l'effectif intérimaire en Tunisie serait estimé à 250.000 soit 7,99% de la population active. Ces intérimaires interviennent dans des secteurs-clefs de l'économie en l'occurrence, le tourisme, le secteur bancaire, l'industrie automobile…
Les demandes et les revendications, aujourd'hui, véhiculées par l'Ugtt et notamment l'obligation d'intégrer ces intérimaire en CDI risqueraient fort selon les spécialistes de faire fuir plusieurs entreprises étrangères.
Mme Kchouk note que l'ambition des sociétés spécialisées en la matière serait de professionnaliser et de mettre en place un cadre législatif clair et concerté. En effet, la professionnalisation permettra d'arrêter les abus qui ne cessent d'être commis, notamment au niveau des droits basiques des salariés, l'absence d'une législation spécifique qui encadre cette pratique et qui se trouve à l'origine de ces nombreux abus commis par des entreprises de travail temporaire qui profitent du flou juridique. Il suffit de noter le non versement des salaires et des charges sociales, le renouvellement des contrats au-delà des quatre ans autorisés.
Mme Kchouk souligne, à cet effet, qu'on ne peut guère s'improviser société de travail temporaire sans avoir la déontologie professionnelle et note que la professionnalisation du secteur permettra de garantir les droits basiques du salarié et la parité de traitement ainsi que de respecter la durée contractuelle maximum légale.
La Chambre syndicale du travail temporaire et des services de l'emploi veillera, ainsi, à mettre en place un salaire de référence, à définir les conditions de travail et le statut de l'intérimaire, tout en prenant en considération les attentes des entreprises.
M.Jerick Develle, directeur général d'Adecco Maghreb relève, de son côté : "Nous devons nous structurer pour montrer que notre métier n'est pas celui de sous- traitant et pour mettre en place un cadre de bonnes pratiques partagées". Il annonce, enfin, que le syndicat va tout d'abord veiller à rencontrer les partenaires sociaux en vue de débattre avec eux des différents problèmes que rencontre aujourd'hui le secteur, et d'établir un plan d'action pour le futur.


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