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OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 03 - 2011


Par Moncef HORCHANI
La nomination de M. Béji Caïd Essebsi au poste de Premier ministre a suscité, dès son annonce, une vague de commentaires sur les plateaux de télévision. Dans leurs réactions à chaud, la plupart des intervenants, même s'ils ont émis quelques réserves, ont mis en exergue l'expérience et les qualités de politicien dont jouit l'intéressé et n'ont pas hésité à lui accorder un préjugé favorable pour la gestion d'un gouvernement transitoire qui tiendrait compte des aspirations du peuple et qui ferait sortir le pays du bourbier sécuritaire, économique et social dans lequel il patauge. Mais cette unanimité a été rompue par une voix discordante qui a fait l'effet d'un pavé dans la mare. Cette voix est celle de M. Briki, responsable syndical de haut rang, qui ne trouve pas mieux que de contester, de manière acerbe, cette nomination sous prétexte qu'elle n'obéit pas au profil conçu par l'Ugtt. Mais, sur ce point, M. Briki n'est pas sans savoir que cette puissante organisation syndicale, quoiqu'étant la fierté des Tunisiens, toutes catégories confondues, et jouant un rôle de premier plan dans la vie sociale, ne représente pas à elle seule le peuple. De ce fait, le choix du Premier ministre émanant d'une consultation générale, s'il devait prendre pour critère le profil voulu par l'Ugtt, devrait aussi obéir aux profils établis par tous les acteurs de la vie politique et de la société civile.
Cet oiseau rare existerait-il ? Autant dire que la nomination d'un Premier ministre résultant d'un consensus général serait renvoyée aux calendes grecques.
Par ailleurs, ce qui a retenu le plus l'attention dans les propos de M. Briki, c'est quand il exprime son refus total de coopérer avec M. Béji Caïd Essebsi et appelle déjà à la chute de son gouvernement.
Cette prise de position est le moins qu'on puisse dire étrange dans la mesure où elle intervient dans une période de grand trouble. Ce qui est d'autant plus grave, c'est que M. Briki n'exprime pas un point de vue personnel mais se prononce au nom de l'Ugtt dont il se sent capable de deviner la volonté. Si telle est réellement la volonté de l'organisation, il revient au secrétaire général en personne, pour ne pas entretenir le flou comme à l'accoutumée, d'annoncer des mesures aussi radicales pour contrecarrer l'action gouvernementale avec tous les risques de préjudice qu'elles comportent sur le bon fonctionnement de l'Etat. Une attitude d'une extrême gravité compte tenu des turbulences inquiétantes que traverse actuellement le pays.
Pourtant, M. Briki était prompt à annoncer la couleur en se donnant une dimension «révolutionnaire» qui ne lui sied pas. On peut se demander pourquoi, dans d'autres circonstances, il n'a pas manifesté la même ardeur révolutionnaire ni en son nom personnel ni en celui de l'instance dirigeante quand il s'agissait de prendre une position sans ambiguïté sur les mouvements de contestation et de grèves menés par les valeureux syndicalistes de base qui ont eu l'honneur d'accompagner la révolution. S'il ne l'avait pas fait, c'est que la prudence, à ce moment-là, était de rigueur au niveau des «généraux» de l'Ugtt, et que le plus sage était d'observer de loin ce que «fabriquaient» les syndicats de base en se disant «on verra ensuite». Et ce qu'on a vu après le 14 janvier est un autre décor et un autre discours. On découvre sur les plateaux de télévision non pas les syndicalistes artisans de la révolution, mais les grands personnages syndicaux sortir de l'ombre, tel M. Briki, qui multiplie les interventions télévisées pour s'investir dans le rôle de «gardien de la révolution» et parler au nom de l'Ugtt, en attendant, probablement, de le faire ensuite au nom du peuple pour être en phase avec ces individus ou groupes d'individus qui usent du même refrain.
M. Briki devrait plutôt parler au nom de l'intérêt général et profiter de sa présence sur les plateaux de télévision pour lesquels il semble avoir une grande affinité pour porter la voix, plus rassurante, d'une organisation syndicale qui nous est chère, à laquelle nous vouons fidélité et respect et qui nous paraît capable, en évitant toutes les manœuvres politiciennes, de permettre à notre pays de sortir de la crise aiguë, voire dramatique, qu'il traverse et de connaître enfin la sécurité et la stabilité.
Notre pays, M. Briki, en a grandement besoin en ces moments difficiles. Laissez-le donc avancer.


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