La 7e conférence de la Femip (Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat) 2010 a démarré hier à Tunis, réunissant un nombre considérable de spécialistes des secteurs de l'industrie et de la recherche-développement autour du thème "La recherche-développement et l'innovation : clés d'un développement soutenu et durable en Méditerranée". Lors de cette première journée, plusieurs volets relatifs à la recherche-développement et à l'innovation ont été soulevés, entre autres les réalités régionales et les enjeux présents, les stratégies de recherche-développement et d'innovation des entreprises qui permettent le développement fondé sur l'économie de la connaissance, les initiatives en réseaux susceptibles de faire progresser l'innovation en Méditerranée, les initiatives et les dispositifs financiers susceptibles de favoriser le développement de l'innovation dans la région. Sont intervenus plusieurs spécialistes tunisiens et étrangers. Recherche et innovation "Recherche-développement et innovation sont des secteurs émergents en Méditerranée. Néanmoins, ils continuent de souffrir du manque de ressources financières disponibles et de synergies avec les secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Au-delà des progrès notables réalisés au cours des années 90 à travers des mesures nationales visant la promotion des systèmes de recherche et d'innovation, l'économie de la connaissance requiert la poursuite de nos efforts pour qu'elle occupe une place de choix", a précisé M.Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI (Banque européenne d'investissement) et responsable de la Femip. Il a, par ailleurs, ajouté que l'économie de la connaissance ne concerne pas uniquement l'espace méditerranéen mais constitue un sujet prioritaire sur l'agenda mondial. M. de Fontaine Vive a, en outre, précisé que la recherche-développement et l'innovation sont deux priorités de l'action de la BEI en Méditerranée, rappelant que la Femip a déjà accordé des prêts aux pays de la région pour un montant d'environ 300 millions d'euros dans ce secteur. Services à haute valeur ajoutée Concernant la Tunisie, le vice-président de la BEI a noté, lors d'un point de presse tenu en marge du séminaire, que la BEI entretient avec la Tunisie d'excellentes relations. Il a évoqué à ce propos les projets financés par la Banque entre autres ceux relatifs à l'assainissement de l'eau et les projets d'infrastructure, précisant que la banque va continuer le financement de tels projets tout en accordant de l'importance à la recherche-développement et à l'innovation, en favorisant la synergie entre le monde de la recherche et celui de l'entreprise. La Femip a octroyé, dans ce cadre, 80 millions d'euros à la Tunisie pour la création et l'aménagement de cinq technopôles sectoriels. "Un tel projet ayant pour objectif de favoriser l'émergence d'un réseau national pour la recherche scientifique et technologique visant la mise à niveau industrielle et l'accélération du développement des services à haute valeur ajoutée". La Femip apporte, également, une assistance technique à la constitution du premier réseau de "business angels" en Tunisie, réseau chargé d'encourager les entreprises innovantes. Dans ce même ordre d'idées et s'agissant de l'accompagnement de la BEI de projets tunisiens, M.de Fontaine Vive a précisé qu'il y a de fortes chances d'augmenter les financements de la Banque en Tunisie et qu'elle veillera à continuer à financer deux sortes de projets, d'une part ceux classiques relatifs aux infrastructures, et d'autre part des projets innovants relatifs au développement de la recherche.