C'est du 14 au 16 mars courant que la Tunisie abrite la 7ème conférence Femip « Facilité Euro- Méditerranéenne de la Promotion de l'Investissement ». « La recherche-développement et l'innovation ; clés d'un développement durable en Tunisie et en Méditerranée » est le thème principal de cette conférence du bras financier de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) dans la région méditerranéenne. Cette conférence est organisée en collaboration avec le Ministère de développement et de la coopération international tunisien. Dans une salle de congrès archi-comble de l'un des hôtels de Gammarth, ce qui a énormément fait plaisir à Philippe de Fontaine- Vive, Vice Président de la BEI et chargé de la FEMIP, les travaux de la conférence ont associé des représentants des secteurs privés et publics, de la société civile ainsi que des universitaires et des experts internationaux. Principalement, cette 7ème conférence se centre, à travers ses différentes sessions, sur le rôle joué par la recherche et le développement, l'innovation et la compétitivité des économies méditerranéennes. Pour les organisateurs de cette conférence, « cet enjeu, moteur du développement économique et d'avenir pour les jeunes générations, s'inscrit au cœur des priorités d'action de la BEI dans le région méditerranéenne ». En ce qui concerne la Tunisie, la Femip a apporté des financements de l'ordre de 140 millions € pour la création et l'aménagement de cinq pôles technologiques sectoriels. La « Femip » assure-t-on encore a favorisé la création de PME innovantes à travers des lignes de crédits et des prises de participation dans des fonds d'investissement. D'une façon générale, la conférence entend atteindre un double objectif. Premièrement, susciter une réelle prise de conscience de l'enjeu de la recherche- développement et de l'innovation en Tunisie et au sein de l'ensemble des pays de la Femip, tant en termes de développement économique, technique et industriel que de compétences, formation et emploi. Seuls les crédits ayant vocation de protection de l'environnement sont allégés Lors du point de presse qu'il a tenu en marge des travaux de la conférence, Philippe de Fontaine- Vive a appuyé sur les relations « excellentes » existant entre la Tunisie et l'institution luxembourgeoise. « Nous avons contribué à la construction des stations d'assainissement des eaux, à la construction d'autoroutes ainsi qu'à la construction de l'aéroport d'Enfidha » a-t-il précisé. L'objectif, selon lui, est d'améliorer les conditions de travail des entreprises tunisiennes et des entreprises étrangères installées en Tunisie. Et c'est dans cette même logique que la BEI, à travers ce réseau Femip « contribue au financement des cinq pôles technologiques, ce qui permettrait de fertiliser la création d'entreprises en Tunisie ». Répondant à notre question concernant l'orientation des investissements de la BEI en Tunisie, qui ont toujours tendu vers le renforcement de l'infrastructure et si cette tendance pourra virer un peu plus vers les investissements dans les nouvelles technologies selon les orientations du gouvernement Tunisien, P. de Fontaine- Vive a souligné que son institution a beaucoup de chances d'augmenter ses engagements en Tunisie. Les choix des investissements ne sont pas définis par la Banque, mais par le gouvernement Tunisien. Mais une chose est assurée, c'est que les investissements de la Banque Européenne « vont considérablement augmenter » comme l'a précisé son Vice Président qui a par ailleurs souligné que « seuls les investissements dans le secteur de l'environnement qui bénéficient de mécanismes de bonification » alors que les autres prêts sont disponibles aux taux de marchés.