une importante quantité de poches de plasma sanguin a été brûlée, par le centre régional de transfusion sanguine de Sfax, suscitant une large polémique et des réactions divergentes. Effectuée au centre hospitalo-universitaire Habib Bourguiba de Sfax, cette action est une opération de routine, affirme M. Jalel Gargouri, directeur du centre régional de transfusion sanguine qui ajoute que seules les poches de plasma périmées ou dont la validité est remise en cause ont été détruites. En revanche, plusieurs cadres et techniciens du centre estiment que cette opération de destruction a fait perdre au centre une quantité importante de plasma qui aurait pu sauver des vies humaines. Ils affirment que la durée de validité de certaines poches est de plusieurs mois et auraient pu êtres utilisées par plusieurs établissements hospitaliers qui ont un problème du manque de sang. Le directeur régional de la santé publique à Sfax, M. Khamais Hussine, a affirmé pour sa part au correspondant régional de la TAP, que seules des poches périmés ou contaminés ont été détruites, et que cette opération a eu lieu sous la supervision des contrôleurs d'hygiène. Il a, cependant, ajouté que la direction régionale mènera une enquête à ce sujet. Cette polémique a pour toile de fond une situation conflictuelle entre le directeur du centre régional de transfusion sanguine de Sfax et un nombre important de cadres et agents du centre. Ces derniers ont lancé un préavis de grève pour les 22, 23 et 24 mars, afin de protester contre "les dépassements" et "un comportement offensant" de la part du directeur.