Suspense, buts et le Club Africain qui s'impose dans cette première manche. En attendant la seconde au Caire qui promet d'être, au moins, aussi riche en émotions Stade Olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en bon état. Public nombreux. CA bat Zamalek 4-2. Mi-temps (1-1). Buts marqués par Ezechiel (3'), Mouihbi (47'), Awadhi (52' s.p.) et Ifa (85') pour le CA et par Chikabala (28') et Gaâfar (79') pour Zamalek. Arbitrage de M. Alioum (Cameroun). CA : A. Nefzi, Ifa, Meriah (Akermi), Souissi, Khechache, Alexis, Aouadhi (Soltani), Ben Yahia, Mouihbi, Ezechiel, Dhaouadi (Melliti). Zamalek : Essayed, Al Safty, Hany Saed, Ghanem (Imam), H. Mostafa, Chikabala, Abdelchafy, Aouidia (Gaâfar), Fathallah, M. Ibrahim (Al Ali), Jaber. Le décor était bien planté hier à Radès. Pelouse en bon état, assistance nombreuse, un stade orné de ses plus beaux atours et deux belles équipes prêtes à offrir un spectacle de qualité, même si le Club Africain a été meilleur que Zamalek (n'en déplaise à Ibrahim Hassan qui a longuement contesté l'arbitre au coup de sifflet final). La fête a failli être gâchée. Par la faute de deux énergumènes, un supporter clubiste et un Zamalkaoui, qui n'ont pas trouvé mieux que de traverser le terrain en plein match. Sans compter ces fumigènes dans les virages et dont on se serait passé volontiers. Bref, ce Club Africain-Zamalek a attiré la grande foule. Le peuple clubiste n'a finalement pas été déçu même si certains pensent que les deux buts encaissés étaient parfaitement évitables. Sur la feuille de match, nous fûmes surpris de voir le nom de Adel Nefzi, à qui le staff technique a décidé de faire confiance. Par ailleurs, comme attendu, au niveau de la ligne médiane, Ben Yahia était un peu plus avancé sur le flanc gauche que Awadhi et Alexis. Il devait être le catalyseur des mouvements offensifs, avec Mouihbi qui avait carte blanche et était la plaque tournante de l'équipe. Les consignes du début de match étaient de jouer haut et de presser l'adversaire dans sa zone. Pris à la gorge, Zamalek cafouillait et offrait une opportunité d'ouvrir le score aux Clubistes. Mouihbi à gauche remet sur Ben Yahia qui centre sur Ezechiel. Tête et but de ce dernier (3'). C'était la meilleure entame de match pour les Clubistes. Transcendés par ce but, les joueurs de Yaâcoubi auraient pu tuer le match à deux reprises au moins, mais Ezechiel et Mouihbi ont manqué de chance. L'orage passé, et avec le recul des camarades de Nefzi, Zamalek se reprend et domine la situation. Désormais en confiance, les Cairotes sont menaçants. L'alerte sera donnée par Hany Saeed qui rate sa pichenette face à Nefzi. Les Clubistes n'avaient apparemment pas reçu le message. Mahmoud Abderrazek (Chikabala) jusque-là timide face à Meriah va sortir de sa boîte. Il sera l'auteur de l'égalisation sur un coup franc des trente mètres, dont la défense et Nefzi assument la responsabilité (28'). Tout était à refaire pour le Club Africain. Belle réaction Cette première mi-temps a laissé les supporters sur leur faim. On sentait un goût d'inachevé et cette frustration d'avoir été rattrapé au score. Dans les vestiaires, il a dû se passer quelque chose. Car de retour sur le terrain, Mouihbi allait montrer le bon chemin à ses coéquipiers. Une première fois en reprenant victorieusement un coup franc de Dhaouadi mal remballé par la défense égyptienne (47'), puis en s'infiltrant entre deux défenseurs avant d'être crocheté et permettre à Aouadhi de tripler la note sur penalty (52'). A trois à un, nous pensions que la cause était entendue. Erreur, puisque le Club Africain retrouve ses vieux démons et se fait peur. Comme lors de la mi-temps initiale, les joueurs de Yaâcoubi sont victimes d'un passage à vide qui permet aux visiteurs de revenir à la charge et à Gaâfar, qui venait de remplacer Aouidia, de tromper Nefzi une seconde fois (79'). Seconde bévue de l'arrière-garde, gardien compris. Heureusement qu'il y a eu cette nouvelle remise en question et cette réaction qui permet à Ifa de quadrupler la note de la tête suite à un corner de Dhaouadi (85'). Les jeux étaient faits et ce 4 à 2 est porteur d'espoir avant le match retour. Au Caire, ce sera une autre affaire et une nouvelle approche, car il s'agira de la qualification. Mais on le sait à présent : le coup est parfaitement jouable.