Les exportations tunisiennes de l'huile d'olive conditionnée ont évolué de 224%, a affirmé hier le ministère de l'Industrie et de la Technologie. Depuis le démarrage de la campagne oléicole (novembre 2010), jusqu'à février 2011, ces exportations ont atteint 3.618 tonnes contre seulement 1.611 tonnes au cours de la campagne précédente (2009-2010), soit 8,3% des exportations globales de l'huile d'olive (en vrac et conditionnée), évaluées, jusqu'à fin février 2011, à environ 43.765 tonnes. Ce résultat (8,3%) est proche de l'objectif fixé pour cette année, soit l'accroissement à 10% de la part de l'huile d'olive conditionnée dans les exportations globales de ce produit. En effet, le prix moyen d'exportation de l'huile d'olives conditionnée s'élève à 5.460 dinars la tonne contre 3.732 dinars/T pour l'huile d'olive en vrac, soit une majoration d'environ 46%. En 2007, la Tunisie a créé le Foprohoc (Fonds de promotion de l'huile d'olives conditionnée). Cette structure a pour objectif d'aider les entreprises à valoriser leurs exportations en huile d'olive, à exporter ce produit sous un label tunisien et, partant, à en assurer la valeur ajoutée souhaitée. Le conditionnement de l'huile d'olive tunisienne, a toujours été identifié, par les études stratégiques sur le secteur oléicole, comme étant l'une des principales défaillances de la filière. Les ventes en vrac de l'huile d'olive de Tunisie, pourtant produit phare connu pour sa bonne qualité, ont freiné le processus de création d'un label de qualité 100% tunisien et n'ont pas aidé cet "or liquide" aux multiples valeurs nutritives à sortir de l'anonymat et à se frayer un chemin sur un plus grand nombre de marchés internationaux. Parmi les marchés prometteurs pour l'exportation de l'huile d'olive tunisienne conditionnée figurent, selon des études sectorielles, les USA, le Japon, les EAU (Emirats Arabes Unis) et l'Arabie Saoudite.