MOSCOU (Reuters) — Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui doit participer à la réunion du «Quartette» des médiateurs internationaux au Proche-Orient, s'est dit très déçu par l'annonce du projet de colonies israéliennes en Cisjordanie. Ban Ki-moon doit avoir aujourd'hui à Moscou des entretiens avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et avec la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, avant de se rendre au Proche-Orient. «Nous avons été très déçus par ce qui s'est passé sur le terrain», a-t-il déclaré dans un entretien avec la radio russe Ekho Moskvy. Le secrétaire général de l'ONU a émis l'espoir que ces efforts de médiation permettent d'avancer vers la paix à «un moment d'une importance cruciale». «Nous allons discuter de la manière dont le quartette peut offrir une meilleure contribution» au dialogue israélo-palestinien, a-t-il dit, remerciant le Président russe, Dmitri Medvedev, de l'initiative lors d'une rencontre au Kremlin. Sergueï Lavrov a estimé pour sa part que le «quartette» était «résolu à adopter un document très précis et à avancer une position franche qui réaffirmera toutes les décisions précédentes de la communauté internationale». «Les membres du quartette sont déterminés à (faire en sorte) que ces principes ne soient pas seulement entendus mais aussi mis en œuvre», a-t-il ajouté. L'annonce de la construction de 1.600 habitations pour des colons juifs près d'Al Qods-Est a provoqué une vive tension entre le gouvernement israélien et l'administration américaine. Washington estime que ce projet entrave la mise en place des négociations de «proximité» voulues par les Américains pour relancer le processus de paix interrompu depuis décembre 2008. Ban Ki-moon a estimé que ce dialogue indirect entre Israéliens et Palestinien ne constituait pas en lui-même «le meilleur scénario», même si «cela mérite d'être essayé». «Il n'y a pas d'autre solution que les négociations directes» si Israël et les Palestiniens veulent un jour faire la paix, a-t-il fait valoir. Il a en outre exprimé son inquiétude face à la situation humanitaire dans la bande de Gaza, où il a prévu de se rendre lors de sa visite au Proche-Orient.