Le nouveau sélectionneur a rétabli les bons vieux principes de la vie de groupe et d'une équipe. Emulation saine : voilà le maître-mot. D'où l'importance de la rencontre face à Oman A présent que l'incident est clos et que nous avons tous désamorcé une affaire qui aurait pu avoir de lourdes conséquences sur la vie de l'équipe nationale, sur les relations FTF-Sami Trabelsi-Club Africain, mais aussi et sans doute sur les relations futures du sélectionneur national-clubs, intéressons-nous à cette rencontre amicale qui opposera notre onze national à son homologue omanais. C'est vrai que Sami Trabelsi voulait disposer de tout son effectif et essentiellement du noyau du groupe qui s'est imposé au CHAN. Comme il est vrai que les Omanais ont exigé une Tunisie avec vedettes et titulaires. Soit, mais y a-t-il vraiment aujourd'hui un onze national titulaire ? Nous ne le pensons pas et celui censé affronter les prochaines échéances officielles et, si Dieu le veut, la CAN, sera forcément différent de la formation qui a remporté le CHAN. A la limite donc, Sami Trabelsi et l'équipe nationale ne sont pas perdants dans ce périple omanais puisqu'ils auront la latitude de tester d'autres variantes, tant sur le plan individuel que collectif. Nous comprenons parfaitement que Sami Trabelsi veuille disposer de tous les atouts pour gagner le grand pari de se qualifier à la phase finale de la prochaine CAN, mais il ne faut pas être trop gourmand ou trop égoïste et penser également à ses collègues, principalement Kaïs Yaâcoubi, qui jouent à leur tour très gros. Cette affaire classée, voyons un peu comment se présente cette rencontre-test et de prestige. En récupérant Allagui, Hagui, Ben Khalfallah, Chermiti, Jmel et Jomaâ, le sélectionneur n'est guère perdant au change. Même la convocation du jeune Maher Haddad nous séduit dans la mesure où le joueur nouvellement transféré au Club Sfaxien a un profil fort intéressant. Demi-polyvalent, c'est un jeune promis à un très bel avenir et qui pourrait apporter bien des solutions dans un futur proche à l'entrejeu tunisien. En brassant large, en faisant preuve d'imagination et en rompant avec le conservatisme qui caractérisait la démarche des anciens sélectionneurs, Sami Trabelsi s'est donné les moyens de réussir. Il a, en même temps — et c'est très important — lancé un signal très fort à ses joueurs : plus de favoritisme et plus de barons. Ce sont les plus méritants et les plus en forme qui joueront. Et gare à ceux qui pensent pouvoir garder la même influence ou les mêmes comportements. Sauf ceux par tous reconnus sur le terrain. Curieux Franchement, nous serions curieux de voir quelles expériences tenterait Sami Trabelsi. A vrai dire, on n'est pas dans la nouveauté, mais revoir les Ben Khalfallah, Jmel, Chermiti, Hagui et Allagui sous examen ne nous déplairait pas du tout. En forme, compétitifs, humbles et dans l'esprit du groupe et du nouveau code de conduite instauré par Sami Trabelsi, ces joueurs devraient et pourraient apporter le «plus» qu'on attend d'eux. Un plus qui devrait se matérialiser déjà aujourd'hui face à Oman mais surtout demain face au Tchad et au Malawi, et après-demain lors de la phase finale de la CAN. Mascate devrait à notre avis marquer une nouvelle étape de la vie de cette équipe nationale où le maître-mot sera la concurrence saine et loyale. C'est qu'entre des professionnels sortis par la petite porte puis revenus et des nouveaux rentrés par la grande porte du CHAN, ça promet une meilleure équipe de Tunisie. On sera également curieux de voir de nouvelles solutions proposées à Mascate. Jéridi par exemple ou encore un entrejeu et une attaque inédits. Nous savons Sami Trabelsi imaginatif, téméraire et rigoureux. Pour une fois que nous sommes optimistes…