L'équipe de Tunisie a donné mardi à Mascate la réplique à son homologue d'Oman. Une rencontre que plus d'un a considéré inutile à ce moment. La compétition nationale étant en hibernation depuis plus de trois mois, des équipes tunisiennes sont en pleine période de préparation de leurs échéances africaines prochaines et l'adversaire n'étant pas du «calibre» de notre onze national. Ces différentes excuses se sont avérées aléatoires, car ce match amical nous a semblé très bénéfique dans la mesure où il a mis à nu les carences et les difficultés dont souffre notre équipe nationale et qui persistent malgré le changement d'entraîneur. Sami Trabelsi qui avait la victoire au CHAN pour plaider en sa faveur n'a pu remédier aux problèmes du onze tunisien et que la rencontre de Mascate est venue confirmer. Sans vouloir revenir sur cette rencontre organisée à pied levé et sans consultation des différentes parties prenantes, il nous a été donné mardi de voir à l'œuvre une équipe nationale version Sami Trabelsi. Alors cette équipe n'a rien de meilleur que celle de Bertrand Marchand qui a été submergée lors des éliminatoires de la CAN par des équipes dites de second plan, à l'instar du Botswana qui s'est assuré de terminer la phase des éliminatoires à la première place du groupe, et du Malawi que nous n'avons pu battre à Tunis même. Face à l'équipe d'Oman, classée à la 110ème place et qui est sans entraîneur depuis sa mise en veilleuse depuis plus de quatre mois, la prestation du onze tunisien a été loin d'être convaincante. Pire encore, notre équipe a été complètement méconnaissable, n'en déplaise à l'entraîneur national qui s'est dit satisfait de la prestation de son équipe. Aucun repère sur le terrain, des duels perdus sur toute la longueur et la largeur du terrain. Trop d'espaces concédés à l'adversaire et surtout aucune complémentarité entre les trois compartiments.
Défense à revoir
Le match du Malawi à Tunis a mis plus que d'autres à nu les maladresses de la ligne défensive de l'équipe tunisienne et Karim Hagui a été mis à l'index ce qui lui a valu de disparaître de la liste des convoqués au déplacement du Botswana. Son retour mardi n'a pas été plus heureux, et le capitaine du onze de Tunisie a été largement dépassé par les attaquants omanais pour finalement provoquer le second penalty qui a consacré la victoire amplement méritée de l'adversaire. En sus son duo avec Seiffallah Hosni a constitué le maillon faible de la défense tunisienne. Cette paire axiale a perdu un grand nombre de duels face aux joueurs omanais qui, grâce à leur technique individuelle, ont réussi à prendre le dessus sur nos défenseurs. Et si on peut trouver des circonstances atténuantes pour Hosni, nous nous posons des interrogations quant à la dernière prestation de Hagui. A ce titre nous aurions aimé voir à l'œuvre en seconde mi-temps une autre combinaison pour être fixé sur le degré de préparation de Jmel qui n'a joué que quelques minutes.
Milieu dépassé
Au niveau de la ligne médiane, la présence de Khaled Korbi, Majdi Traoui, Adel Chadli et Fahid Ben Khalfallah nous semblait devoir donner des satisfactions au onze national. Mais loin s'en fût, car si les deux premiers ont alterné le bon et le moins bon, les seconds sont passés complètement à côté du sujet. Chadly n'a pas trouvé ses repères et a compensé ses maladresses par une agressivité à la limite de la correction. Ben Khalfallah pour sa part n'a pas eu son rayonnement habituel et n'a pu jouer son rôle de gestionnaire et n'a pas trouvé les espaces pour relancer le jeu et servir dans de bonnes conditions Allagui et Chermiti. Ce qui explique quelque peu le petit match fourni par ces deux joueurs et particulièrement le second inexistant tout au long des 45 minutes qu'il a joué. Et là aussi l'on se demande pourquoi Kasdaoui meilleur buteur de du CHAN a été gardé sur le banc de touche, alors qu'il aurait pu aider les siens durant le dernier quart d'heure au moins.
Deux mois pour réagir
Cette rencontre est finalement venue à point nommé, les deux mois qui nous séparent de la prochaine rencontre face au Togo doivent être mis à profit pour multiplier les stages et les tests afin de remédier aux différentes défaillances constatées et apporter les solutions appropriées pour se présenter le jour du match contre le Malawi au mois de septembre dans les meilleures conditions.