LONDRES (TAP) - La recherche scientifique en Tunisie est passée de 0,03pc du PIB en 1996 à 1,25pc en 2009 indique lundi un rapport de la Royal Society. Ce meme raport souligne que la plupart des pays occidentaux figurant dans le palmarès des dix premiers pays en matière de nombre d'articles publiés dans les revues scientifiques internationales, ont vu leur part des publications baisser, au profit de pays émergents comme la Chine, le Brésil, l'Inde, et plus loin derrière, la Tunisie l'Iran et la Turquie. "Le monde de la science change et de nouveaux acteurs apparaissent", constate Chris Llewellyn Smith, qui a dirigé l'étude de la Royal Society (équivalent britannique de l'Académie des sciences), dans le communiqué. "Nous voyons la montée de l'Asie du sud-est, du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et d'autres pays (...), aucune nation historiquement dominante ne peut se reposer sur ses lauriers si elle veut préserver l'avantage en termes de compétitivité que procure le rôle de chef de file scientifique", estime-t-il. Outre l'ascension "météorique" de la Chine et dans une moindre mesure du Brésil et de l'Inde, le rapport identifie plusieurs pays en pointe, comme la Turquie (quatre fois plus d'articles scientifiques avec un auteur turc publiés en 2008 qu'en 1996) ou l'Iran, qui va porter d'ici 2030 la part de la recherche à 4pc du PIB contre 0,59pc en 2006. La Royal Society a mené son étude avec le groupe Elsevier, qui publie 2.000 revues scientifiques dont Lancet et Cell.