«Ce n'est pas un hasard si la vague de ferveur révolutionnaire qui balaie l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient a commencé en Tunisie et si les femmes y ont joué un grand rôle », a déclaré, lundi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors d'un colloque à l'université de Pennsylvanie, à Philadelphie (Etats Unis). «Ce fut (la Tunisie) le premier pays dans le monde arabe à accorder le droit de vote aux femmes», a-t-il indiqué. «Les filles sont éduquées et représentées dans le monde professionnel et au Parlement. Par conséquent, elles comprennent très bien quels sont leurs droits fondamentaux», a-t-il poursuivi. Face au vent du changement qui souffle sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, les femmes de ces régions doivent saisir l'opportunité qui s'offre à elles pour faire avancer leurs droits, a affirmé M. Ban Ki-moon. «Les révolutions en Tunisie et en Egypte représentent l'une des plus grandes opportunités pour faire avancer la démocratie et les droits humains en une génération», a-t-il ajouté. «Gérées de manière adéquate, elles peuvent constituer un modèle pour des transformations similaires à travers le monde arabe et au-delà», a-t-il enchaîné. Selon le secrétaire général de l'ONU, «les femmes dans ces pays devaient obtenir un ferme soutien de la communauté internationale». «Si ces révolutions entraînent un véritable changement pour la région et si la nouvelle entité «ONU-Femmes» produit un véritable changement pour les femmes, elles ont besoin du soutien engagé et coordonné de nous tous», a-t-il soutenu.