TUNIS, 05 MARS 2011 (TAP) - « Ce n'est pas un hasard si la vague de ferveur révolutionnaire qui balaie l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient a commencé en Tunisie et si les femmes y ont joué un grand rôle », a déclaré, lundi, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, lors d'un colloque à l'université de Pennsylvanie, à Philadelphie (Etats Unis). « Ce fut (la Tunisie) le premier pays dans le monde arabe à accorder le droit de vote aux femmes », a-t-il indiqué. « Les filles sont éduquées et représentées dans le monde professionnel et au parlement. Par conséquent, elles comprennent très bien quels sont leurs droits fondamentaux », a-t-il poursuivi. Face au vent du changement qui souffle sur l'Afrique du Nord et le Moyen Orient, les femmes de ces régions doivent saisir l'opportunité qui s'offre à elles pour faire avancer leurs droits, a affirmé M. Ban Ki-moon. « Les révolutions en Tunisie et en Egypte représentent l'une des plus grandes opportunités pour faire avancer la démocratie et les droits humains en une génération », a-t-il ajouté. « Gérées de manière adéquate, elles peuvent constituer un modèle pour des transformations similaires à travers le monde arabe et au delà », a-t-il enchaîné. Selon le Secrétaire général de l'ONU, « les femmes dans ces pays devaient obtenir un ferme soutien de la communauté internationale ». « Si ces révolutions entraînent un véritable changement pour la région et si la nouvelle entité « ONU-Femmes » produit un véritable changement pour les femmes, elles ont besoin du soutien engagé et coordonné de nous tous », a-t-il soutenu.