L'Observatoire de la déontologie du journalisme a annoncé, hier, que la publication de son 1er rapport est prévue le 3 mai, date de la célébration de la Journée mondiale pour la liberté de la presse. Le président de l'observatoire, le journaliste Béchir Ouarda, a expliqué, au cours d'une conférence de presse, organisée au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), que la décision de créer "cette structure de régulation" est une "réponse à la tendance répressive et à l'interventionnisme dans les affaires des journalistes de certaines parties officielles, après la révolution". L'observatoire a été créé sur recommandation d'une assemblée générale du Snjt, le 26 janvier 2011, a-t-il relevé, affirmant que cette structure œuvrera à la publication de rapports mensuels et d'un rapport annuel, afin "de répertorier les insuffisances et de dévoiler les écarts dans l'exercice de la profession de journaliste", conformément au code de déontologie et aux chartes internationales et en coordination avec les parties actives, notamment le bureau exécutif du Snjt. Ce travail d'observation doit commencer le 10 avril 2011, en assurant le suivi de la production journalistique des médias nationaux publics et privés. Le rapport de l'observatoire sera élaboré conformément aux normes scientifiques. Une grille d'analyse a été élaborée pour l'analyse des différents médias (presse écrite, audiovisuelle et presse électronique). La réception des plaintes et des remarques de l'opinion publique concernant les messages diffusés par les médias nationaux ainsi que l'organisation de rencontres et de sessions de formation au profit des journalistes et communicateurs sont également parmi les prérogatives de l'observatoire, a encore précisé le président de l'observatoire. Depuis 2000, les structures représentatives des journalistes (l'association, puis le syndicat) avaient publié des rapports annuels portant sur les libertés et la situation de la presse en Tunisie. Le premier rapport du Snjt, publié en mai 2009, avait constitué un tournant dans les relations entre le syndicat et les autorités officielles et a conduit au congrès d'août 2009, pour imposer un bureau exécutif pro-gouvernemental.