Comme tous les autres clubs, le CSS a compris qu'il lui faut faire sa révolution Le CSS s'apprête à vivre sa propre révolution sur l'uniformité, l'exclusion et le despotisme. Ce sera d'abord à travers la réunion d'une assemblée générale extraordinaire par l'introduction de profondes réformes. A ce propos, une commission spécialisée vient d'être constituée. Elle sera formée de juristes et de figures de proue dans le paysage sportif du club, avec pour tâche de proposer à cette instance les réformes escomptées parmi son statut. La tenue de cette assemblée aura lieu le 29 avril courant. Ce sera ensuite au tour d'une assemblée générale élective. La date du 30 mai a été fixée pour la réunion de cette assemblée qui devrait constituer un tournant dans la vie du club. On s'attend par ailleurs à une rude concurrence entre les divers candidats, d'autant que le président actuellement en exercice, Naoufel Zahaf, vient d'annoncer sa prochaine démission du poste, tout comme son premier adjoint, Imed M'seddi, ouvrant ainsi la voie à ceux qui ont la volonté et le désir de diriger le club. Des candidats potentiels La campagne s'annonce déjà bien chaude, avec les rumeurs qui commencent à circuler quant à d'éventuelles candidatures parmi les jeunes et les moins jeunes supporters inconditionnels du club. On cite plus particulièrement Amor El Euch, un jeune cadre industriel, Foued Besbès, un homme d'affaires, Mourad Hariz, un patron de société, et Abdelaziz Ben Abdallah, un ex-président du club, qui a beaucoup donné dans les années 80 et 90 du siècle écoulé, avec pour moisson trois titres de champion et une coupe. Certains, parmi les supporters, évoquent ces derniers jours le nom d'un autre ex-président qui a lui aussi marqué son passage à la tête du club par de retentissants exploits. Il s'agit de Slaheddine Zahaf, quoique ce dernier nie toute intention à l'heure actuelle de revenir aux affaires. Pour un club populaire Les avis de la base populaire du club sont partagés. Certains, notamment parmi les jeunes, appellent à une véritable révolution dans la gestion, comme dans la direction des affaires quotidiennes du club. L'heure pour eux est pour le réformisme comme nous l'a confié Kaïes Siala, un jeune ingénieur principal de son état, appelant à une plus grande présence des jeunes dans la direction. Son avis est partagé par Wissem Kharrat, Ahmed M'nejja, Lotfi Chaâbouni et Habib Siala, lesquels insistent aussi sur le retour au travail de base au sein du club pour former d'autres Agrebi, Dhouib et Akid, des figures demeurées emblématiques des «Noir et Blanc». Fructifier les potentialités du club Quant à l'autre tendance, que représentent Arbi M'hirsi, Mohamed Masmoudi, Sahbi Ayadi et Abdellatif Abid, elle penche plutôt vers le professionnalisme, tel qu'il est conçu en Europe avec surtout un comité d'administration présidé par un directeur général à plein temps et des collaborateurs qualifiés et tout dévoués à la cause du club. L'aspect commercial devrait être l'une des prérogatives de l'entreprise avec l'ouverture de boutiques à Sfax et ailleurs pour l'écoulement des produits spécifiques au club et aussi l'exploitation rationnelle du pavillon hôtelier, dépendant du nouveau complexe du club comme de celui de l'ancien complexe situé sur la route de l'aérodrome : «Cela devrait procurer au club des entrées substantielles», ont-ils insisté à l'unisson. L'union fait la force La cellule des socios-CSS, que préside Abderrahmène Fendri, appelle pour sa part à une innovation de qualité dans les objectifs, la stratégie et les méthodes pour faire du CSS un club de tout premier rang. Ainsi, insiste-t-elle sur la crédibilité que devrait avoir la prochaine assemblée élective, loin des dérives et des dérapages populistes habituels, tout en rappelant à la base populaire du club son devoir de soutenir moralement et financièrement leurs couleurs préférées : «C'est l'union qui fait la force», a rappelé Nadheur Bardaâ, un des membres parmi les plus actifs de cette cellule, créée il y a à peine deux ans. «Les «socios-CSS» s'associent et s'allient autour de leur équipe avec un soutien moral et un support financier continus pour tisser une gloire éternelle du CSS», a tenu à souligner le président de ce nouveau réseau, Abderrahmène Fendri.