Pour être compétitifs, il faut savoir bien se comporter avec les investisseurs étrangers car sans cela, c'est l'image du pays qui serait en jeu. Le site se demande «si les entreprises de notation préféreront toujours une bonne dictature à une démocratie plus sociale... un régime comme celui de Ben Ali serait-il pour les prêteurs meilleur qu'une démocratie naissante». Par ailleurs, et selon le site «kapitalis», «la fermeture provisoire et quelquefois définitives d'usines, la chute des exportations, les pertes d'emplois, les revendications sociales... (sont un) tas d'entraves nécessitant l'intervention de l'Etat. La baisse de l'activité aura pour conséquence de diminuer les recettes provenant des impôts, directs et indirects. Les entreprises publiques sur lesquelles l'Etat pourrait compter pour collecter des revenus sont déjà confrontées à des difficultés financières et sociales, et la marge offerte par un recours au capital étranger privé est négativement affectée par la dégradation de la note souveraine . Les moyens financiers de l'Etat risquent ainsi de ne pas être en mesure de répondre aux aspirations sociales». Les solutions qui s'offrent à la Tunisie ne sont pas nombreuses. Il y a ceux qui pense que «la solution peut être trouvée dans le non-remboursement d'une partie (ou de la totalité) du service de la dette» alors que d'autres voient cette solution comme une marque de soumission pour le pays qui doit absolument remplir ses engagements. Ce qu'il faut éviter de faire Quelques autres analystes se basent pour présenter des solutions au problème tunisien de la dette. «La Tunisie possède un atout énorme dont elle pourra mettre en valeur, sa dette a été contractée par la dictature, elle peut faire reconnaître son illégitimité par la communauté internationale. Pour cela, il faut un audit mené par des économistes». Car, lorsqu'un audit est bien mené «il sera facile pour la Tunisie de faire annuler la part odieuse de sa dette». Une solution, poursuivent-ils qui sera en mesure d'améliorer la situation économique du pays. «Si la dette est annulée, sa note montera forcément à terme. Surtout, il sera beaucoup plus facile pour la Tunisie de mener des politiques sociales. Le remboursement de la dette représente chaque année 5,6 fois le budget consacré à la santé». L'article rapporte, par ailleurs, quelques chiffres sur la dette tunisienne et, selon un patron d'un cabinet de consulting, «la dette souveraine de la Tunisie s'élève à plus de 20 milliards de dollars, produisant des intérêts s'élevant à 5 milliards de dollars... la part des USA dans cette dette n'est que de 2,3%». L'article compare d'autres politiques européennes au sujet de la dette avec celle de la Tunisie. «En Europe, c'est au nom de la dette que les gouvernements détruisent la protection sociale et les services publics». Dans le monde, la dette permet au FMI de mener ses Plans d'Ajustement Structurels (PAS). Ces politiques austères réduisent «l'investissement de l'Etat pour le social et pour la population dans son ensemble. Elle est désastreuse pour les populations les plus pauvres», assure le site. Il faut aussi faire attention pour ne pas tomber dans des pièges «qui servent à mettre les pays au service des intérêts étrangers». Il s'agirait en premier lieu de la privatisation des entreprises d'Etat. Car «le but est de vendre ce qui est rentable pour diminuer l'endettement. Donc l'Etat vend ce qui lui permet de gagner de l'argent et verse directement le produit de cette vente aux investisseurs étrangers». Aussi, l'augmentation des droits des investisseurs étrangers vis-à-vis de la loi veut dire que loi ne doit pas favoriser les investissements nationaux ou poser des conditions légales à respecter par les investisseurs étrangers. Autres points cruciaux «diriger l'économie vers l'exportation et l'extraction des ressources ou encore de dévaluer la monnaie ou libéraliser le commerce et les actions pour éviter que l'Etat utilise des taxes et des lois pour protéger son marché. Ou que l'Etat profite de l'augmentation du commerce pour se financer afin de parvenir éventuellement au remboursement de sa dette».