Dominatrice face à une formation timorée lors des 3/4 de la rencontre, l'Etoile a joué avec le feu Stade Boujemaâ-Kmiti de Béja. Match à huis clos. Pelouse en bon état. OB : Zidane, Rodrigue, Abdi, Kethiri, Bacha, Jelassi (Garbouj 75'), Ben Haj Frej, Monbley, Guelbi (Khemiri 89'), Missaoui ESS : Mathlouthi, B. Chagra, Béjaoui, Ghezal (Boulaâbi 46'), Abdennour, Bellakhal (Jaziri 62'), Meité, Danilho, Yakouba (Marzouki 89'), Chedly, Akaïchi Arbitre : Selim Jedidi a été très bon sauf à l'occasion des deux pénalties. Celui de l'OB comme celui de l'ESS étaient imaginaires. Avertissements : Jaziri, Abdennour (ESS), Abdi, N. Nefzi, Matar Bacha (OB) Buts : 9' : corner de Jelassi, Guelbi anticipe de la tête l'axe central étoilé et Meité. 16' : Chedly lance de loin Akaïchi qui prend de vitesse Bacha, le crochète et place le ballon de l'intérieur du pied hors de portée de Zidane. 48' : transparent tout au long de la rencontre, Yakouba Diarra redonne l'avantage à son équipe. 51' : Missaoui à la course avec un défenseur étoilé se jette à l'entrée des 16m 50 dans la surface de réparation. Très belle exécution de ce même joueur. 72' : Encore un penalty imaginaire sur une faute inexistante sur Akaïchi. Danilho le transforme. Note du match 6/10 : c'est surtout l'Etoile qui a animé la rencontre. 5 buts, ce n'est pas commun dans notre football et ça mérite un peu plus que la moyenne. Meilleur joueur : un bon Chedly en première mi-temps, un Zidane courageux dans les bois mais surtout un Akaïchi étincelant par son activité débordante. Curiosité du match : deux pénalties imaginaires sifflés. Pourtant, aucune contestation de part et d'autre. Absence du public ? Sûrement. Mais aussi aucune protestation virulente sur les deux bancs. Drôle de match. Compte tenu du fait que les deux équipes avaient grand besoin de points (l'une se bat pour le titre, l'autre pour éviter la relégation), nous pensions assister à une rencontre plutôt tactique où la prudence sera de mise et les marquages plutôt sévères. En réalité, il n'en fut rien puisque les deux formations ont abordé la rencontre plutôt la fleur au fusil avec de grosses frayeurs pour les deux défenses et, évidemment, un grand nombre d'occasions qui pouvaient aboutir à un score beaucoup plus large que le 2-3 final. Akaïchi-Matar Bacha Le héros de la finale, Anis Matar Bacha, était bien fatigué hier et s'est fait systématiquement surprendre par un Akaïchi pimpant sur le plan physique et qui était de surcroît animé d'une énorme envie de prouver à son entraîneur qu'il était bel et bien le titulaire du poste. Nous étions par ailleurs très étonnés du fait que Mokrani sur sa ligne de touche ne se soit pas rendu compte de la faiblesse de son défenseur central et, surtout, qu'il n'ait pas cherché à le remplacer. Chedly, qui sert pratiquement Akaïchi du centre derrière le dos de Bacha et l'avant-centre étoilé qui croise pour se retrouver seul face à Zidane, voilà un scénario qui s'est pratiquement poursuivi tout au long de la rencontre. Quel soutien pour Akaïchi ? Chehoudi absent, Yakouba en petite forme, et Danilho qui évolue à 40 mètres du but adverse, l'Etoile n'a toujours pas résolu le problème du soutien à l'avant-centre. En première mi-temps, avec les services millimétrés de Chedly, Akaïchi a pratiquement fait tout, tout seul. Avec l'entrée de Jaziri et un Danilho qui a avancé de 25 mètres son champ d'action, l'Etoile a été autrement plus redoutable devant. Déficit de confiance Enorme chez les locaux qu'on a connus plus téméraires et plus perçants. Les Béjaois ont perdu jeu et confiance. Et puis, avec une défense gruyère comme celle d'hier, le déficit est encore plus important.