Plusieurs habitants de l'immeuble « le Baron D'Erlanger», à la Goulette, connu sous l'appellation cité « El Bratel », ont organisé, samedi, en collaboration avec l'association «liberté et justice» un point de presse pour jeter la lumière sur le préjudice qu'ils ont subi durant l'ancien régime. Les habitants de ce quartier ont été contraints à quitter leur domicile sous la pression des symboles de l'ancien régime. Une exposition photos a été organisée en marge de cette rencontre retraçant les différents évènements vécus par les habitants. L'exposition a comporté un ensemble de documents, d'arguments juridiques et de procès-verbaux relatifs aux différentes étapes de cette affaire ainsi que des articles de presse. Le coordinateur de cette rencontre, M. Nourreddine Machfer, a présenté un exposé relatant les différentes péripéties de cette affaire, soulignant que l'objectif primordial est d'éclairer l'opinion publique et de la sensibiliser à cette juste cause. «Nous sommes dans notre droit. Nous demandons justice pour l'opération la plus sordide d'expulsion abusive sans appui légitime ni juridique », a-t-il ajouté. Se remémorant la scène de son expulsion, Mme Fatma M'sadek, dont la maison a été démolie, a affirmé au correspondant de l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP) : "C'était une attaque violente qui a eu lieu en début de matinée. Ils nous ont évacués par force et ont endommagé nos biens". Quant à Ali Ben Slimen, il a souligné que cette expropriation leur a causé des problèmes de santé et d'ordre psychologique. Les familles concernées revendiquent leur relogement dans le même immeuble qui, ont- ils dit, représente pour eux non seulement un foyer mais également l'histoire de toute une génération et une preuve tangible de tolérance. Les habitants rejettent également le principe de dédommagement dans un autre endroit. Plusieurs journalistes solidaires des habitants de ce quartier ont été honorés au cours de cette rencontre.