Un grand nombre de réfugiés du camp de Choucha ont bloqué, hier après-midi, la route nationale n°1. Les contestataires, de nationalité africaine, pour la plupart, voulaient faire pression sur les organisations onusiennes et les gouvernements pour accélérer leur évacuation. Le blocage de cette route a paralysé l'activité commerciale et empêché la circulation des voitures et camions de part et d'autre de la frontière tuniso-libyenne, ce qui a provoqué d'interminables files d'attente. Les usagers de la route ont préféré emprunter des pistes sahariennes ardues. Le mouvement de protestation des réfugiés du camp de Choucha a commencé, dès le matin, par des slogans appelant le secrétaire général des Nations unies à intervenir pour assurer leur évacuation. Les contestataires ont exprimé leur inquiétude par rapport aux conditions précaires dans le camp où un incendie s'est déclaré, la veille, faisant quatre victimes érythréennes. L'armée nationale a tenté en vain de dissuader les manifestants en utilisant tous les moyens pacifiques. M. Firas Kayal, porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, a confié à la correspondante de l'agence TAP, dans un entretien téléphonique, que l'organisation onusienne fournit tous les efforts nécessaires pour l'évacuation des réfugiés qui demandent l'asile politique, ajoutant que le HCR examine, actuellement, les dossiers des réfugiés avec les pays d'accueil. L'organisation onusienne a reçu jusqu'à présent un accord positif pour 900 demandes d'asile dans plusieurs pays, notamment d'Europe. Elle exhorte ces pays à revoir à la hausse leur quota, surtout que les demandes d'asile politique dépassent les 3 mille.