Par Farès Bey* Suite à l'interview du Pr Abdelwaheb Bouhdiba, parue au journal La Presse le 14/05/2011, et ayant toujours été très proche de l'Académie Beït Al-Hikma, permettez-moi d'éclairer l'opinion publique en apportant les précisions suivantes que je tiens d'une source fiable. L'espace qui était à la disposition d'un ancien directeur d'académie lui a été octroyé en tant qu'ancien directeur général de l'Institut national du patrimoine et il a été récupéré par Beït El-Hikma dans un très bon état. La manifestation la plus importante de cette année qui est la célébration du 9e centenaire de Abou Hamed Al Ghazali a été programmée avec l'accord et les encouragements de l'ancien régime qui ne l'a à aucun moment contestée, bien au contraire, Pr Bouhdiba avait l'approbation absolue. En tant que président de l'Académie Beït Al-Hikma, Pr Bouhdiba n'a été nullement lésé. Le Premier ministère lui a accordé une indemnité compensatrice afin qu'il puisse bénéficier du plein salaire de professeur universitaire, ceci en plus des avantages en nature d'un chef d'entreprise, tels que voitures, chauffeur, contingent d'essence, paiement des factures de téléphone, etc Il est étonnant de lire que des successeurs aient refusé de prendre la direction de Beït Al-Hikma. Cette prestigieuse institution a toujours été convoitée par nombre d'universitaires, mais pour des raisons diverses, ils n'ont pu accéder à ce poste. Quant à la coordination de Kairouan, capitale islamique culturelle, Pr Bouhdiba a dû décliner cette offre pour des raisons de santé, d'autant plus que ses relations avec le ministre de la Culture de l'époque étaient tendues. Pour ces mêmes raisons de santé, il s'était abstenu de participer à l'observatoire des élections. Quant à la liste des académiciens, il est vrai qu'elle comportait certains noms qui n'ont pas plu à la présidence, tels que Mohamed Talbi ou Hichem Jaïet, mais il n'y a jamais eu de la part de Beït Al-Hikma un vrai suivi depuis, mais plutôt des petits rappels très timides. On ne pourrait dénier les mérites du Pr Abdelwaheb Bouhdiba quant à son apport scientifique et sa contribution à la promotion des institutions qu'il eut à gérer. Il est toutefois déplorable qu'il ne se soit pas conformé à une entière objectivité dans l'évocation de certains faits. *(Universitaire et chercheur)