• Le gouvernement provisoire donne son feu vert pour la création d'une zone de libr Les habitants de la zone frontière du Kef — qui groupe les deux délégations de Sakiet Sidi-Youssef où les conditions de vie et surtout de travail ont toujours été difficiles — semblent enfin retrouver le sourire. Heureusement qu'avec les trois projets de développement intégré avalisés par le gouvernement de transition en faveur de ces deux délégations et de celle de Kalaâ Khasba, l'espoir de voir cette zone sortir de sa léthargie est devenue une réalité d'autant plus qu'outre ces trois projets dotés d'une enveloppe de 15 millions de dinars, à raison de cinq millions par délégation, un autre projet est venu renforcer l'espoir dans toute la bande frontalière longue de 140 km. Il s'agit de la décision de créer une zone de libre-échange à Sakiet Sidi-Youssef avec une filiale à Kalaât Senan. Ce qui ouvre les portes à une ère d'industrialisation et d'exportation dont les implications sur le marché de l'emploi seront prometteuses, partant des implantation industrielles qu'une telle entreprise industrielle nécessite. La création de cette zone de libre-échange a par ailleurs constitué une revendication très prenante de la population qui y voyait un véritable salut. Les trois projets intégrés comportent quant à eux plusieurs composantes se rattachant à la création de sources de revenus, au renforcement des équipements collectifs et à la promotion de l'initiative privée, essentiellement dans les petits métiers et dans les secteurs de l'agriculture et de l'artisanat. Déjà, les autorités régionales ont entamé les permières démarches relatives à l'acquisition du patrimoine foncier nécessaire à la mise en place de cette zone-franche qui couvrirait au moins une dizaine d'hectares. Saura-t-on alors sortir ces anciens foyers de la misère et de la pauvreté qui les a marqués des décennies durant et rendre l'espoir à leurs habitants qui ont enduré beaucoup de souffrance sous l'ancien régime. Aussi, convient-il de ne pas perdre de vue les autres projets industriels qui seront érigés à Oued Ermel et à la gare de Mhamid, non loin de Tajerouine, où deux autres zones industrielles sont en cours d'aménagement, sans oublier aussi la série de projets agricoles à monter autour du nouveau barrage de Sarrat dont les travaux avancent à une bonne cadence. Les trois mille hectares à aménager autour de l'ouvrage devront, à leur tour, contribuer activement à un essor de l'agriculture et de tout le secteur productif au grand bonheur de la population qui a longtemps émis l'espoir de voir les choses changer un tant soit peu. Le vent de la révolution a eu gain de cause, en virant de la proue à la poupe. Si l'avenir ne cache pas de mauvaises surprises, l'on peut parler d'une vraie aubaine pour cette région qui en a tant besoin afin de prendre son essor.