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Les juristes et avocats de la Méditerranée dénoncent « l'agression internationale contre le peuple libyen » Libye — Pour une relecture des résolutions du Conseil de sécurité
• Une conférence organisée récemment à Tripoli avec la participation des représentants du Portugal, de la France, du Maroc et de la Tunisie La Presse — «Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU relatives à la situation actuelle en Libye sont dénuées de toute légitimité et doivent être considérées comme nulles et non avenues». C'est en tout cas ce que l'on peut citer parmi les nombreuses recommandations adoptées au terme d'une conférence juridique tenue les 23 et 24 mai à Tripoli et organisée par l'Association des juristes et des avocats de la Méditerranée (Ajam), en collaboration avec l'Union des juristes libyens (UJL) avec pour thème : «Pour une relecture des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU» relatives à la Libye. «Nous avons, en plus de l'analyse critique de deux textes et de leurs conséquences effectives, visité plusieurs lieux et bâtiments civils ayant fait l'objet d'un bombardement anarchique par l'Otan». C'est ce que nous a déclaré hier, de retour de Tripoli, le Dr Mohamed Baccar (Tunisie), président de l'Ajam, une ONG créée à Alicante (Espagne) en 1976. Et d'ajouter que la délégation de son association se composait de représentants du Portugal, de France, du Maroc et du Cameroun (en tant qu'invité) et bien sûr la Tunisie. Ont également pris part à la conférence des représentants du syndicat des avocats libyens et de plusieurs ONG locales. Trois grands axes ont orienté les débats. L'ONU et la crise libyenne, le rôle des organisations régionales dans la crise et la dimension stratégique de la crise et l'initiative de paix africaine. Plusieurs documents de travail ont été présentés et discutés au cours de ladite conférence et les participants ont pu écouter les témoignages de certaines victimes, de médecins et d'experts de divers horizons. Parmi les documents adoptés, il y a lieu de citer ceux sur le gel des avoirs, la rébellion armée, l'agression contre les populations civiles, les dommages matériels et moraux dont est victime la Libye, le leader libyen cible de l'Otan, etc. «Nous avons pu visiter les décombres du local du centre de protection de l'enfance, celui des orphelins et de celui des personnes à besoins spécifiques ainsi que ceux du centre des droits de l'Homme, tous logés dans un même bâtiment classé patrimoine mondial par l'Unesco», a souligné le Dr Baccar qui était accompagné de Me Adel Ben Hassine, Tunisien exerçant au Maroc, président du Comité des droits de l'Homme à l'Ajam et membre de l'Union des juristes du Cin Sad, et de Me Mohieddine Jomaâ, Tunisien,docteur en droit et avocat exerçant à Paris, membre de l'Ajam, eux aussi ayant participé à ladite conférence et présenté chacun une communication. La délégation de l'Ajam a pu également visiter le local de l'Aziziya et constater la destruction d'une grande bibliothèque multimédia, a ajouté le Dr Baccar. Et de poursuivre que ladite délégation a pu aussi constater les dégâts occasionnés au siège de l'instance du contrôle financier avec pour, entre autres conséquences, la destruction de bon nombre de dossiers concernant la gestion des deniers publics. La délégation de l'Ajam a aussi visité, toujours selon ses représentants, la villa où habitaient le fils de Gueddafi et ses petits-enfants tués tous dans un bombardement de l'Otan. Habitation qui se trouve dans un quartier résidentiel entre l'ambassade de Corée et celle de la Côte d'Ivoire. Une partie de la délégation a rendu visite aux hôpitaux de la ville et a pu constater les dommages corporels sur les cadavres de civils dans les morgues dont la plupart appartiennent à des personnes âgées, à des femmes et à des enfants. «Des blessures qui ne peuvent être occasionnées que par des armes meurtrières. Les traces laissées sur les cadavres présument l'impact d'armes prohibées», explique le président de l'Ajam. Et de conclure que le peuple libyen fait face avec courage, patriotisme, sérénité à une attaque internationale ne pouvant être qualifiée que d'agression. (Nous y reviendrons)